Contrairement au programme américano-européen initié en 2022 avec la mission DART, le projet chinois combinera à la fois un impacteur cinétique et une sonde d’observation. La cible, qui vient d’être dévoilée lors d’un colloque international sur la défense planétaire, mesure une trentaine de mètres de diamètre. Soit des dimensions suffisamment importantes pour rayer de la carte une ville comme Paris ou Lyon.
La Chine compte s’impliquer activement dans la défense planétaire et développer, tout comme les États-Unis et l’Europe, des technologies permettant de dévier des astéroïdes potentiellement dangereux. La première expérience de ce genre a été réalisée en septembre 2022 par la sonde DART de l’agence spatiale américaine. Elle s’est écrasée intentionnellement sur l’astéroïde Dimorphos, arrachant près d’un million de tonnes de matière à l’objet rocheux situé alors à 11 millions de kilomètres de la Terre et réduisant sa période orbitale de plusieurs dizaines de minutes. Le bilan global ne sera connu toutefois qu’en 2027, lorsque la sonde européenne HERA se satellisera autour de Dimorphos afin d’observer le cratère d’impact, établir la composition ainsi que la masse de l’astéroïde, et déterminer la quantité de mouvement transmise à celui-ci au moment de la collision.
Changement de cible
Mais la Chine entend combiner ces deux composantes – impacteur et sonde d’observation – en une seule mission. Elles seront lancées en même temps par une fusée Longue Marche 3B en 2025, soit un an avant la date prévue initialement par l’administration spatiale chinoise. Un changement de cible a également été opéré. Ce n’est plus le géocroiseur 2020 PN1, d’une quarantaine de mètres de large, qui sera visé par un impacteur cinétique mais l’astéroïde 2019 VL5. Le profil de la mission a été détaillé par un responsable du Laboratoire d’exploration de l’espace profond de l’université de Nankin, à l’est de la Chine, lors de la 8e Conférence internationale sur la défense planétaire qui s’est tenue du 3 au 8 avril 2023 à Vienne, en Autriche.
A 30 kilomètres du crash
Équipée de caméras optiques à haute résolution, d’un radar et d’un système de télédétection par laser, la sonde d’observation arrivera la première aux abords de 2019 VL5 afin d’étudier sa composition minéralogique, sa structure interne et sa topographie. Elle se positionnera à une trentaine de kilomètres de l’astéroïde, sur une orbite perp[...]
News. Yahoo