Islande: éruption dans une fissure volcanique près de Reykjavik
Une éruption volcanique a commencé mercredi près de Reykjavik, la capitale de l'Islande, dans une fissure qui crachait une lave fumante à proximité du site du Mont Fagradalsfjall, où un volcan était déjà entré en éruption en 2021.
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Une éruption volcanique a commencé mercredi près de Reykjavik, la capitale de l'Islande, dans une fissure qui crachait une lave fumante à proximité du site du Mont Fagradalsfjall, où un volcan était déjà entré en éruption en 2021.
Sur ces quelques évents, l'activité explosive est modeste, avec des fragments de lave qui ne dépassent pas la vingtaine de mètres. Ceux qui retombent du côté est de la fissure s'entassent les uns sur les autres et commencent à construire un relief, ce que l'on appelle un « spatter rempart » (un rempart d'éclaboussures). De l'autre côté en revanche, ces fragments retombent sur les laves en mouvements qui les embarquent : les évents restent donc ouverts vers l'ouest.
La majeure partie de la lave qui arrive en surface forme des coulées. Ces laves se sont d'abord accumulées au niveau de l'extrémité de la vallée de Meradalir où la fissure éruptive s'est ouverte. Le relief étant très plat, la lave y a stagné et a formé un étang de lave. Puis, ce dernier a fini par déborder vers le sud-est, à l'origine d'une coulée de lave qui a atteint l'extrémité orientale de la vallée de Meradalir.
Pour l'instant, ces laves recouvrent le champ de lave de l'année dernière. Les scientifiques islandais ont fait tourner un modèle d'étalement des coulées en fonction du relief et ont montré que si le débit et la situation éruptive reste inchangées, les laves n'atteindront même pas la route qui longe la côte sud de la péninsule après 200 jours d'éruption ! Une preuve que l'éruption est vraiment située dans une zone quasiment déserte !
Un site éruptif sous surveillance
Le débit éruptif, estimé à environ 32 m3/s au début de l'éruption, a rapidement diminué et se situe aux alentours de 18 m3/s. C'est quatre fois plus important que le débit de celui de l'année dernière estimé après quelques jours d'activité, bien que cela reste un débit assez modeste pour une éruption islandaise.
En conséquence, la quantité de gaz émis dans l'atmosphère est plus importante que l'année dernière. Lorsqu'il y a du vent, ces gaz sont emportés et peuvent gêner les habitants des villages et villes de la péninsule de Reykjanes, Reykjavik notamment. Et lorsque les conditions météorologiques sont plus calmes, ces gaz stagneront autour du site éruptif, notamment dans les fonds de vallée, ce qui peut être problématique pour les nombreux curieux qui viennent apprécier le spectacle !
Un autre risque pour ces personnes concerne la possibilité que de nouvelles fissures éruptives s'ouvrent, si l'actuel site éruptif ne permet pas d'évacuer l'intégralité de la pression dans le conduit volcanique. Cela était arrivé plusieurs fois lors de l'éruption de l'année dernière. Des scientifiques locaux ont ainsi survolé la zone dans cette optique.
Et puis, il y a toujours les risques liés à la mauvaise météo qu'il ne faut surtout pas sous-estimer en Islande. C'est d'ailleurs pour cela que les autorités ont décidé de fermer le site pour cette journée de dimanche. Les webcams attestent d'ailleurs de mauvaises conditions... Mais ouvrez l'œil, lorsque les nuages disparaîtront, le spectacle reviendra !