La Corée du Sud et les États-Unis tirent quatre missiles après le lancement nord-coréen
Les armées sud-coréenne et américaine ont tiré chacune deux missiles tactiques vers des cibles simulées mercredi, 24 heures après que la Corée du Nord a tiré un missile balistique au-dessus du Japon.
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La Corée du Sud et les États-Unis ont lancé mercredi 5 octobre quatre missiles sol-sol vers des cibles en mer, au lendemain du tir par Pyongyang d’un missile balistique qui est passé au-dessus du Japon.
Selon l’état-major sud-coréen, les armées sud-coréenne et américaine ont tiré chacune deux missiles vers la mer du Japon. Les deux armées ont tiré deux missiles balistiques à courte portée ATACMS « pour frapper avec précision une cible virtuelle », a déclaré l’état-major interarmées.
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Ces exercices « ont montré que nous sommes capables et prêts à neutraliser l’origine de la provocation tout en maintenant une position de surveillance constante », a-t-il ajouté dans un communiqué. L’armée a également confirmé qu’un missile sud-coréen a échoué peu après son lancement, s’écrasant sans faire de victimes.
« Répondre aux provocations du Nord »
Mardi, des avions de combat sud-coréens et américains avaient déjà mené des exercices de frappe de précision, selon Séoul, avec le largage de bombes sur une cible virtuelle dans la mer Jaune par deux avions de combat sud-coréens F-15K.
Le porte-parole du Conseil national de sécurité américain John Kirby, interrogé par la chaîne CNN, a indiqué qu’il s’agissait de « répondre aux provocations du Nord, pour nous assurer que nous pouvons démontrer nos propres capacités » et « nous assurer que nous avons les capacités militaires prêtes ». « Il ne faut pas en arriver là. Nous avons clairement fait savoir à Kim Jong-un que nous sommes prêts à nous asseoir à la table sans conditions préalables », a-t-il ajouté.
La Corée du Nord, qui a adopté une nouvelle doctrine rendant « irréversible » son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017. Le tir de mardi était le cinquième en dix jours.
Une « escalade » dénoncé par le secrétaire général de l’ONU
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé une « escalade » et appelé Pyongyang « à reprendre le dialogue » afin de parvenir à « une dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne ».
Le président américain Joe Biden et le premier ministre japonais Fumio Kishida ont mardi condamné le dernier tir nord-coréen « avec la plus grande fermeté ». Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a pour sa part déploré une « provocation » violant « clairement les principes universels et les normes des Nations unies », et ordonné « une réponse ferme ».
Environ 28 500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour aider à la protéger de son voisin. Les responsables sud-coréens et américains préviennent depuis des mois que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se préparerait à effectuer un nouvel essai nucléaire.