Correspondant à Berlin
Un dîner privé à la chancellerie à l’occasion de la fête de l’unité allemande, une promenade vespérale autour de la porte de Brandebourg, un pouce levé sur le perron de l’Élysée pour la première visite à l’étranger du chancelier: depuis la formation respective de leur nouveau gouvernement, Emmanuel Macron et Olaf Scholz n’avaient pas manqué de mettre en scène leur amitié, comme si les deux hommes voulaient tourner le dos à plus d’une décennie de coopération hésitante sous l’ère Merkel.
En quelques semaines, sous les coups de boutoir de la crise, ces manifestations de solidarité ont laissé la place à l’acrimonie et à la rancœur, tellement la liste des contentieux opposant Paris et Berlin s’est étoffée. Témoin de la défiance régnant entre les deux capitales, le conseil annuel des ministres franco-allemand, le premier depuis l’accession du dirigeant social-démocrate au pouvoir, prévu pour le 26 octobre à Fontainebleau, a été annulé.
Il s’agit d’une décision sans précédent…
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Le Figaro