Cet accord "ne doit pas être politisé", a commenté un représentant de l'émirat du Golfe. "Notre position sur la normalisation (des relations avec Israël, NDLR) n'a pas changé. (Elle) reste fermement liée au règlement de la question palestinienne."
L'Émirat a également prévenu que cet accord pourrait être annulé en cas d'"escalade" à Jérusalem, Gaza ou en Cisjordanie.
En temps normal, hormis les résidents de Jérusalem-Est annexée par Israël, peu de Palestiniens ont accès à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, d'où partiront ces liaisons avec l'aéroport international Hamad de Doha.
Pour les habitants de Cisjordanie occupée, les voyages internationaux se font via la Jordanie, à quelques exceptions près. Les Palestiniens de la bande de Gaza sous blocus israélien n'ont pratiquement pas accès à Israël ou à son aéroport international. Ces vols "temporaires" seront affrétés par une compagnie aérienne dont le nom n'a pas été divulgué mais qui "dispose déjà de droits d'atterrissage au Qatar", est-il indiqué. Comme c'est la règle pour tous les supporters, les passagers devront avoir un billet de match et une carte Hayya, qui fait office de visa pour entrer au Qatar.
Le Qatar ne reconnaît pas Israël et soutient le Hamas, le groupe islamiste palestinien qui contrôle Gaza. La mort par balle de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, qui travaillait pour la chaîne qatarie Al Jazeera, alors qu'elle couvrait une opération militaire israélienne dans le camp palestinien de Jénine au printemps dernier a encore dégradé leurs relations.
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