La mairie de Kiev a imposé un couvre-feu de 36 heures à partir de mardi soir dans la capitale ukrainienne qui vit un "moment dangereux et difficile", a annoncé le maire Vitali Klitschko.
La circulation sera interdite dans la ville "à partir d'aujourd'hui" à 20h00 (19h00 heure de Bruxelles) et jusque 7h00 (6h00 HB) jeudi, a annoncé sur Telegram l'ancien champion du monde de boxe, après que Kiev a été bombardée à plusieurs reprises mardi matin.
Le Kremlin a évoqué « la possibilité de prendre sous contrôle total (les) grandes villes qui sont déjà encerclées » , et les combats s'intensifient autour de Kiev, où plusieurs immeubles résidentiels ont été touchés par des frappes russes.
« Les négociations sont en cours », a déclaré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, un négociateur et conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Au menu des discussions figurent notamment « un cessez-le-feu et le retrait des troupes » russes du territoire ukrainien, a-t-il ajouté.
La quatrième session de pourparlers entre l'Ukraine et la Russie a repris ce mardi après une pause la veille, a annoncé un haut responsable ukrainien, insistant sur la demande de cessez-le-feu formulée par Kiev.
Alors que trois millions de réfugiés ont fui le pays depuis le 24 février, près de 150.000 personnes ont pu quitter des régions bombardées grâce à des couloirs humanitaires depuis le début de l'invasion, selon un haut responsable ukrainien.
Quelque 2.000 véhicules ont pu sortir via un couloir humanitaire de la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée par les forces russes et les séparatistes prorusses, a indiqué ce mardi la municipalité. « Deux mille voitures supplémentaires attendent à la sortie de la ville », a ajouté le conseil municipal de Marioupol, qui ne précise pas combien de personnes ont pu fuir la cité portuaire où les conditions sont catastrophiques après des jours de bombardements et de siège.
Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde contre les répercussions du conflit, qui risquent de se traduire par « un ouragan de famines » dans de nombreux pays. De son côté, le FMI a estimé que l'économie de l'Ukraine pourrait se contracter jusqu'à 35 % si la guerre venait à s'enliser.