Le Japon va augmenter sa politique de défense face à la Chine et la Corée du Nord
Le Japon prévoit de doubler son budget annuel de défense en le faisant passer d’environ 1 % de son PIB à 2 % d’ici 2027.
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Le Japon va considérablement augmenter ses capacités militaires dans les cinq prochaines années face aux menaces qu’il perçoit de la Chine et de la Corée du Nord. Voici quelques-uns des changements attendus dans la politique de défense nippone.
1. Capacité de « contre-attaque »
L’un des objectifs des dépenses militaires du Japon prévues d’ici 2027 (environ 300 milliards d’euros sur cinq ans, en hausse de 56 % par rapport aux cinq années précédentes) serait d’acquérir une capacité de « contre-attaque » avec des armes pouvant cibler des sites de lancement de missiles ennemis, mais toujours considérées par le gouvernement japonais comme étant défensives.
Dans ce contexte, le Japon envisagerait d’acheter aux États-Unis jusqu’à 500 missiles de croisière Tomahawk, ainsi que des missiles de longue portée SM-6.
2. Mise à niveau de missiles
Le Japon souhaiterait également déployer plus de 1 000 missiles de croisière de longue portée en améliorant notamment ses missiles anti-navire Type-12, montés sur camion et développés par le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) mais dont la portée actuelle ne dépasse pas les 200 km.
Tokyo songe aussi à développer des missiles hypersoniques qui volent à une vitesse cinq fois supérieure à la vitesse du son (Mach 5).
La construction d’environ 130 nouveaux dépôts de munitions sur son territoire est envisagée d’ici 2035 pour accueillir des missiles de « contre-attaque » et d’autres armements.
3. Présence renforcée dans ses îles du sud
Face à la présence grandissante de Pékin dans les mers, le Japon devrait significativement renforcer sa présence militaire dans ses îles les plus méridionales, les plus proches de Taïwan et de la Chine continentale.
Tokyo triplerait ainsi le nombre de ses unités de Forces d’autodéfense équipées de capacités d’interception de missiles balistiques. Selon des médias locaux, le gouvernement nippon prévoit aussi de faire passer de 2 000 à 3 000 le nombre de ses soldats stationnés dans le département d’Okinawa, à la pointe sud-ouest de l’archipel.
4. Commandement militaire unifié
Autre changement important : les Forces terrestres, maritimes et aériennes d’autodéfense du Japon devraient être placées d’ici cinq ans sous un commandement unifié afin de répondre plus rapidement aux situations d’urgence.
Dans cette optique, l’utilisation par les militaires des ports et aéroports civils du pays devrait aussi être facilitée même en temps de paix.
5. Alliance renforcée avec les États-Unis
Le Japon souhaite par ailleurs améliorer sa coordination avec son allié américain afin de mieux se préparer à une crise potentielle à Taïwan. « L’objectif du Japon d’augmenter de manière significative ses investissements en matière de Défense va renforcer et moderniser l’alliance entre les États-Unis et le Japon », a d’ailleurs déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, dans la foulée de ces annonces.
6. Drones et nouvelles technologies
De nouvelles unités spécialisées des Forces d’autodéfense devraient être créées, en charge des drones et de la cyberguerre.
Les capacités de collecte d’informations et de réaction aux armes de haute technologie, comme les bombes planantes et les armes hypersoniques, seraient également améliorées.
Le Japon va enfin développer un avion de combat de nouvelle génération d’ici 2035 avec le Royaume-Uni et l’Italie.