Présidentielle 2022 : Macron ou Le Pen, qui appelle à voter qui ?
Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Fabien Roussel et Valérie Pécresse ont accordé dès dimanche leur soutien à Emmanuel Macron face à la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, qui a de son côté reçu le soutien d'Eric Zemmour.
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Tendant la « main à tous ceux qui veulent travailler pour la France », il s'est dit « prêt à inventer quelque chose de nouveau pour rassembler les convictions et les sensibilités diverses ».
Marine Le Pen a pour sa part appelé à la « grande alternance dont (la) France a besoin », invitant « tous ceux qui n'ont pas voté » pour Emmanuel Macron à la « rejoindre ».
Ceux qui appellent à voter Macron
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- La candidate du PS Anne Hidalgo a appelé dimanche depuis son QG de campagne les Français à voter le 24 avril "contre l'extrême droite de Marine Le Pen en (se) servant du bulletin de vote Emmanuel Macron".
- Le candidat du PCF Fabien Roussel a appelé à "battre l'extrême droite, à la mettre en échec, en se servant du seul bulletin à notre disposition", demandant cependant au candidat Emmanuel Macron de "dire qu'il a entendu le message" envoyé par les Français.
Dans la soirée de dimanche, un suspense inattendu pour désigner les finalistes
- La candidate LR Valérie Pécresse a annoncé qu'elle voterait "en conscience Emmanuel Macron pour empêcher l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait". Estimant ne pas être "propriétaire des suffrages qui se sont portés sur son nom", elle a invité ses électeurs à peser les "conséquences potentiellement désastreuses" d'un choix différent du sien.
- Le candidat EELV Yannick Jadot a appelé à "faire barrage à l'extrême droite en déposant dans l'urne un bulletin Emmanuel Macron". "Notre vote ne vaut pas caution" pour le président sortant, qui doit maintenant "créer les conditions du rassemblement pour faire échec à l'extrême droite", a-t-il ajouté.
- Le député LR Guillaume Larrivé a annoncé sur Twitter qu'il voterait pour Emmanuel Macron, qui "a l'expérience de l'État et des crises". "Construisons, avec lui, une nouvelle majorité pour faire réussir la France", a-t-il ajouté.
L'ancien commissaire européen Michel Barnier (LR) a annoncé sur CNews qu'il voterait « sans hésiter » pour Emmanuel Macron, tout en l'invitant à faire des « gestes » et à dire « les mots » pour « montrer qu'il a compris la colère qui s'exprime dans le pays ».
- « Fidèle à (ses) valeurs et à l'histoire de (sa) famille politique », le président des députés LR Damien Abad votera lui aussi pour M. Macron "sans aucune hésitation", a-t-il dit sur Twitter.
-La députée LR Rachida Dati a appelé « en responsabilité » à voter pour Emmanuel Macron. « On n'a pas le choix, sinon c'est le chaos pour les plus faibles », a-t-elle ajouté sur BFMTV.
- L'ancien président de l'UMP Jean-François Copé a appelé « sans ambiguïté » à voter Emmanuel Macron, mais estimé qu'il fallait "un nouveau pacte gouvernemental (où) la droite de gouvernement soit associée".
Ceux qui excluent le vote Le Pen
- « Il ne faut pas donner une seule voix à Mme Le Pen », a affirmé à trois reprises depuis son QG le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, sans appeler à voter pour M. Macron.
- Le député LFI Adrien Quatennens a confirmé sur France 2 que son parti organiserait comme en 2017 une « consultation » interne en vue du second tour, et que « le vote d'extrême droite ne sera(it) pas une option » dans cette consultation.
- « Pas une voix ne doit aller à l'extrême droite », a affirmé depuis son QG le candidat NPA Philippe Poutou, qui n'a pas non plus donné de consigne de vote pour M. Macron.
Ceux qui appellent à voter Le Pen
- Le porte-parole de Marine Le Pen, Louis Aliot, a appelé sur France 2 tous les électeurs français « qui ne veulent pas voir M. Macron dans un deuxième mandat » à « se rassembler » derrière la candidate RN, « pour avoir une belle surprise ».
- Eric Zemmour, malgré ses « désaccords » avec Marine Le Pen, a appelé dès dimanche soir à voter pour elle. « Je ne me tromperai pas d'adversaire. C'est la raison pour laquelle j'appelle mes électeurs à voter pour Marine Le Pen ».
- La nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, ralliée à Eric Zemmour, a de son côté confirmé sur TF1 qu'elle voterait « personnellement » pour sa tante.
Le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a appelé sur Twitter à « tout faire pour faire barrage » au président sortant Emmanuel Macron, précisant qu'il votera pour Marine Le Pen au deuxième tour.
- Florian Philippot, figure des manifestations anti-pass et ancien bras droit de Marine Le Pen, a appelé dimanche à voter pour elle face à Emmanuel Macron, contre qui il appelle à manifester samedi prochain. « Il faut voter Marine Le Pen pour se donner une chance de dégager Macron ! », a-t-il déclaré dans un tweet, accompagné du mot-dièse "#ToutSaufMacron".
Ceux qui ne se prononcent pas
- Le député LR Eric Ciotti a refusé de donner une consigne de vote pour le second tour. « Je ne me reconnais pas dans (la) politique (d'Emmanuel Macron), je ne le soutiendrai pas », a affirmé M. Ciotti sur TF1.
- Le député LR Julien Aubert a affirmé sur BFMTV ne pas donner « d'instruction à voter », attendant que Les Républicains « prennent une décision collective » lundi. A « titre personnel », il ne votera « pas pour Emmanuel Macron », a-t-il précisé.
- La candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud n'a pas donné de consigne de vote, renvoyant dos à dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen, deux « ennemis de la classe ouvrière ».
- Le candidat Jean Lassalle a déclaré faire « totalement confiance » à ses électeurs pour le second tour, et n'a pas donné de consigne de vote.