Alors que Ciaran se déplace vers l'est et frappe durement l’Italie, en France, c'est l'heure d'un premier bilan. Selon une première estimation, la tempête pourrait coûter presque 500 millions.
Des toitures arrachées, des voitures écrasées et des vitres brisées… Après le passage de la tempête Ciaran, « les dégâts sont considérables », a expliqué le maire-adjoint de Coutances, en Normandie, Etienne Savary. Ici, les trottoirs du centre-ville sont encore jonchés d'ardoises tombées des toits. « On s'était préparé, mais on ne s'attendait pas à ça », a-t-il ajouté.
Dans le Pas-de-Calais, où la Liane et la Hem ont connu des crues « exceptionnelles » selon le site Vigicrues, des villages avaient toujours les pieds dans l'eau vendredi. En Corse, de nombreux bateaux ont été balayés jusque sur les quais à Porto, un hameau de la côte ouest de l'île.
Les assureurs, eux, en sont encore à chiffrer le montant des dégâts, mais la société Risk Weather Tech donne ses premières estimations : la tempête Ciaran, qui a provoqué la mort de 16 personnes en Europe, pourrait coûter entre 370 et 480 millions d’euros.
480 millions d'euros, c'est un peu plus que la tempête Alex en 2020, mais bien moins que bon nombre d'épisodes de ces dernières décennies. Les tempêtes de décembre 1999 avaient par exemple coûté près de 7 milliards d'euros. Pour Xynthia, en 2010, le bilan économique s'élevait à plus d'un milliard d'euros.
Pour expliquer ce coût pour le moment limité de Ciaran, les assureurs avancent plusieurs arguments : elle a été plus brève et moins étendue que beaucoup de tempêtes de ces dernières années. Mais surtout, la prévention a été efficace avec l'envoi de message aux habitants pour ne pas prendre leur voiture. Des mesures qui ont permis de réduire les dégâts matériels de près 30%, précise l'entreprise Risk Weather Tech.
Afin de faciliter la prise en charge des dégâts, Emmanuel Macron, en visite en Bretagne, après avoir salué l’action des secours, a promis l’état de « catastrophe naturelle » et la « calamité agricole », « partout où on pourra le faire ».
RFI