Le président turc Erdogan est arrivée ce vendredi 17 novembre dans la capitale allemande en début d’après-midi pour une demi-journée. Au centre de ses rencontres avec le président allemand, puis avec le chancelier figurait évidemment la situation au Proche-Orient. Les attaques du président turc contre Israël ont provoqué une levée de bouclier en Allemagne contre cette visite. Lors d’une conférence de presse commune il y a deux heures, Recep Tayyip Erdogan et Olaf Scholz ont exposé leurs points de vue divergents et évoqué quelques autres dossiers.
« Ça n’est pas un secret que nous avons des points de vue différents, en partie très divergents » : Olaf Scholz l’a souligné, un compromis avec son hôte était exclu sur le conflit actuel. Un éclat a toutefois été évité avec le président turc n’ayant pas réitéré ses récents propos qualifiant Israël d’État terroriste qu’Olaf Scholz avait qualifié « d’absurdes ».
Le chancelier allemand a répété que l’existence d’Israël ne pouvait être remise en cause et que l’État hébreu avait le droit, après les attaques du 7 octobre, de se défendre. « Le droit à l’existence d’Israël est pour nous irréfutable. Israël a le droit de se défendre. C’est pourquoi il n’est pas possible que le risque d’attaques du Hamas subsiste. » Olaf Scholz a toutefois souligné l’importance de pauses humanitaires au profit de la population civile et rappelé que son pays a augmenté son aide.
Erdogan dénonce les destructions massives à Gaza
Recep Tayyip Erdogan a lui dénoncé les destructions massives dans la bande de Gaza et les milliers de morts Palestiniens. «Les lieux de culte sont touchés, les églises sont touchées, les hôpitaux sont touchés. Mais tirer sur des hôpitaux, tuer des enfants... Ces choses ne sont pas dans la Torah, on ne peut pas faire ça. Ce n'est pas dans la Déclaration des droits de l'homme, on ne peut pas le faire. »
Les deux responsables sont en revanche d’accord sur la nécessité d’éviter une escalade de la violence dans la région. Ils ont tous les deux plaidé pour une solution à deux États à long terme.
La Turquie reste un acteur régional important puisque demeurent d’autres dossiers, comme une amélioration de l’accord entre la Turquie et l’Europe contre l’immigration illégale ou l’intérêt d’Ankara pour des avions de chasse Eurofighter pour lesquels un accord de l’Allemagne est nécessaire.
RFI