Jeudi, le ministère avait indiqué que plusieurs centaines de personnes - patients, personnel médical et autres civils - se trouvaient encore à l’intérieur du complexe hospitalier
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi que cinq patients étaient morts après des coupures d’électricité qui ont provoqué l’arrêt de la distribution d’oxygène dans un hôpital de Gaza après que les forces israéliennes en ont pris le contrôle. « Les générateurs du complexe hospitalier se sont arrêtés et l’électricité a été coupée » dans l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a précisé dans un communiqué le ministère en tenant les forces israéliennes pour « responsables » de ces décès.
Selon lui, les opérations israéliennes autour et dans l’hôpital ont interrompu les livraisons de carburant nécessaires pour faire tourner les groupes électrogènes, provoquant les coupures d’électricité. Le ministère a fait état de cinq patients décédés. Il a ajouté craindre pour la vie de sept autres patients, quatre dans le service de soins intensifs et trois dans le service néonatal de l’hôpital, et tenir « les forces israéliennes pour responsables de la vie des patients et des équipes » sur place.
Le ministère avait indiqué jeudi que plusieurs centaines de personnes - patients, personnel médical et autres civils - se trouvaient encore à l’intérieur du complexe hospitalier.
L’armée israélienne avait expliqué le même jour avoir lancé une « opération ciblée » sur l’hôpital Nasser après avoir eu des « renseignements crédibles » indiquant que le mouvement islamiste palestinien Hamas y aurait retenu des otages « et qu’il y aurait peut-être des corps d’otages » sur place. Vendredi soir, l’armée a indiqué que les troupes y avaient trouvé des médicaments avec les noms des otages écrits dessus. Elle a par ailleurs affirmé avoir réparé le générateur de l’hôpital qu’elle dément avoir visé.
Après plus de quatre mois de guerre entre Israël et le Hamas, les violences se concentrent sur le sud de la bande de Gaza assiégée et dévastée, entre les villes de Khan Younès et de Rafah, dernière ville du sud de la bande de Gaza, adossée à la frontière fermée avec l’Égypte. L’hôpital Nasser a accueilli des milliers de civils fuyant la guerre, dont une partie l’ont fui ces derniers jours dans des conditions chaotiques à mesure que les combats entre l’armée et le Hamas se rapprochaient.
Sud Ouest