Israël annonce le rappel de son ambassadeur auprès de l'ONU
Israël a annoncé ce lundi le rappel de son ambassadeur auprès de l'ON pour consultations, accusant les Nations unies de passivité face au Hamas juste avant la publication d'un rapport sur les violences sexuelles commises par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
Table of Contents (Show / Hide)
LE POINT SUR LA SITUATION - Israël a également accusé l’agence onusienne responsable des réfugiés palestiniens (UNRWA) d’employer «plus de 450 terroristes» à Gaza.
Israël rappelle son ambassadeur auprès de l’ONU, le Hamas affirme ne pas savoir «qui est vivant ou mort» parmi les otages à Gaza, l’UNRWA accusé par Israël d’employer «plus de 450 terroristes» à Gaza. Le Figaro fait le point sur la situation.
Israël annonce le rappel de son ambassadeur auprès de l'ONU
Israël a annoncé lundi le rappel de son ambassadeur auprès de l'ONU pour consultations, accusant les Nations unies de passivité face au Hamas juste avant la publication d'un rapport sur les violences sexuelles commises par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
«J'ai ordonné à notre ambassadeur auprès de l'ONU, Gilad Erdan, de retourner en Israël pour des consultations immédiates suite à la tentative de passer sous silence le rapport sérieux de l'ONU sur les viols massifs commis par le Hamas et ses alliés le 7 octobre», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Israël Katz dans un message publié sur X.
Israël et l'UNRWA s'accusent respectivement d'employer des «terroristes» et de «tortures»
Les tensions sont encore montées lundi entre Israël, qui a accusé l'UNRWA d'employer «plus de 450 terroristes» à Gaza, et l'agence onusienne qui a rapporté des «tortures» subies par ses employés arrêtés dans le territoire palestinien.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé fin janvier 12 de ses employés d'implication dans l'attaque du Hamas le 7 octobre qui a entraîné la mort de 1160 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP. Disant se baser sur les informations des services de renseignement, l'armée israélienne a affirmé lundi que «plus de 450 terroristes appartenant à des organisations terroristes dans la bande de Gaza, principalement le Hamas, sont aussi employés par l'UNRWA». Elle a publié dans le même temps ce qu'elle dit être un enregistrement «d'un terroriste travaillant comme professeur d'arabe dans une école de l'UNRWA» qui «décrit (le 7 octobre) son entrée en territoire israélien et dit qu'il détient en otage des femmes israéliennes».
Après les accusations d'Israël en janvier, qui ont entraîné la suspension des financements par une quinzaine de pays donateurs, l'ONU s'est immédiatement séparée des employés accusés, a lancé une enquête interne et a confié à un groupe indépendant une mission d'évaluation de l'UNRWA et de sa «neutralité». Mais elle note que, pour l'instant, Israël n'a partagé aucune preuve de ses accusations avec les enquêteurs ou avec l'UNRWA, qui emploie quelque 30.000 personnes dans les territoires palestiniens, au Liban, en Jordanie et en Syrie. De son côté, l'agence onusienne a accusé les autorités israéliennes d'avoir commis des actes de «torture» contre certains de ses employés arrêtés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Les négociations se poursuivront au Caire mardi, selon la TV égyptienne
Les négociations entre représentants de l'Égypte, du Hamas, du Qatar et des Etats-Unis se poursuivront mardi, pour le troisième jour consécutif, au Caire en vue d'une trêve dans la bande de Gaza où Israël combat le mouvement islamiste palestinien, a rapporté une chaîne de télévision proche du renseignement égyptien.
L'Égypte, le Qatar et les États-Unis, qui font office de médiateurs, tentent depuis des semaines d'obtenir une trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre. Une trêve permettrait notamment une libération d'otages présents dans la bande de Gaza en échange de Palestiniens détenus par Israël.
«Le deuxième jour de négociations au Caire avec les Etats-Unis, le Hamas et le Qatar a pris fin et les discussions doivent reprendre demain pour étudier les moyens de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza», a annoncé lundi soir AlQahera News, citant «un haut responsable». Dans la matinée, cette chaîne affirmait que l'Egypte poursuivait «ses efforts intenses pour parvenir à une trêve avant le ramadan» qui débutera le 10 ou le 11 mars. «Il y a eu un progrès significatif dans les négociations» qui ont repris au Caire dimanche sans représentants israéliens, a encore dit ce responsable non identifié.
«Bonnes raisons de croire» que des viols ont été commis lors des attaques du Hamas, selon l'ONU
Il existe de «bonnes raisons de croire» que des violences sexuelles, dont des viols, ont été commises lors des attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre, selon un rapport de l'ONU publié lundi qui ne peut préciser leur nombre.
Concernant les otages, la mission menée par la représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles lors des conflits Pramila Patten a recueilli «des informations claires et convaincantes» selon lesquelles certains ont été violés, et «il existe de bonnes raisons de croire que de telles violences sont toujours en cours».
Le Hamas affirme ne pas savoir «qui est vivant ou mort» parmi les otages à Gaza
Le Hamas ignore «qui est vivant ou mort» parmi les otages retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre, a déclaré lundi à l'AFP l'un de ses hauts responsables.
«Nous ne savons pas exactement qui parmi eux est vivant ou mort, tué par les frappes (israéliennes) ou la faim», a assuré depuis Le Caire ce cadre du mouvement, Bassem Naim. «Des prisonniers sont détenus par de nombreux groupes dans différents endroits», a-t-il ajouté.
Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. D'après les autorités israéliennes, 130 otages sont encore à Gaza, dont 31 seraient morts. Une centaine d'autres ont été libérés ainsi que 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël lors d'une trêve en novembre.
Un travailleur étranger tué par un missile dans le nord d'Israël
Les secouristes israéliens ont fait état lundi de la mort d'un travailleur étranger, tué par un missile, dans le nord d'Israël, près de la frontière avec le Liban. Un missile antichar a touché «des travailleurs étrangers dans une plantation», tuant l'un d'entre eux et en blessant au moins sept autres, a indiqué dans un communiqué le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.
Deux des blessés sont dans un état grave, selon les secouristes, qui n'ont pas précisé la nationalité des victimes. L'origine du tir n'était pas connue dans l'immédiat.
Le travail de la représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles lors des conflits Pramila Patten, «a été fait minutieusement et avec diligence. En aucun cas le secrétaire général n'a fait quoi que ce soit pour garder ce rapport sous silence», a indiqué Stéphane Dujarric, répondant à des accusations du ministre israélien des Affaires étrangères.