Ni condamnation ni déclaration à l’ONU après les frappes iraniennes sur Israël
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"Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre", a lancé dimanche le secrétaire général de l'ONU, appelant à la "retenue maximale" lors d'un Conseil de sécurité convoqué après l'attaque de l'Iran contre Israël. L'ambassadeur de l'Iran à l'ONU a affirmé que son pays "n'a pas eu d'autres choix que d'exercer son droit à l'autodéfense". Voici le fil du 14 avril 2024.
L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 300 drones et missiles contre Israël en réponse à une frappe contre son consulat à Damas, la première attaque directe jamais menée par la République islamique contre le territoire israélien.
Dans le même temps, les alliés de l'Iran, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites houthis, ont mené des attaques anti-israéliennes, le premier en tirant des roquettes sur le Golan occupé par Israël, les seconds en lançant des drones en direction du territoire israélien.
Israël et ses alliés ont "déjoué" l'attaque iranienne en interceptant "99 % des tirs", a déclaré dimanche le porte-parole de l'armée israélienne. Le porte-parole militaire en chef d'Israël a déclaré que la France faisait partie des pays impliqués dans la défense du pays.
Le chef des forces armées iraniennes a affirmé que l'attaque menée dans la nuit contre Israël avait "atteint tous ses objectifs". L'Iran a appelé dimanche Israël à ne pas réagir militairement à son attaque inédite, qu'il a présentée comme une riposte justifiée à la frappe ayant détruit son consulat à Damas.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé dimanche avoir convoqué les ambassadeurs du Royaume-Uni, de France et d'Allemagne pour protester contre les "positions irresponsables de certains responsables de ces pays concernant la réponse de l'Iran à la série d'actions du régime sioniste contre les ressortissants et les intérêts de notre pays".
Réunis en visioconférence, les dirigeants du G7 ont condamné "unanimement" l'attaque iranienne et appelé les parties "à la retenue".
"Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre", a lancé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, appelant à la "retenue maximale" lors d'un Conseil de sécurité convoqué après l'attaque de l'Iran contre Israël.
Lors de ce Conseil, l'Iran a invoqué son droit à l'autodéfense, disant n'avoir "pas eu le choix"; quand Israël a réclamé "toutes les sanctions possibles".
Le Mossad, les services de renseignement israéliens, a affirmé que le Hamas palestinien avait rejeté le dernier projet de trêve mis sur la table une semaine auparavant au Caire par les médiateurs.
À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas
Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.
Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.
Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.
Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.