Le premier producteur mondial de sucre et deuxième exportateur après le Brésil va plafonner les exportations de sucre à 10 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation qui s’étend d’octobre à septembre, selon un communiqué du ministère de l’Alimentation mardi soir.
Cette décision, qui entrera en vigueur le 1er juin, a été prise « en vue de maintenir la disponibilité intérieure et la stabilité des prix pendant la saison sucrière », a-t-il précisé.
Les exportations de sucre devraient atteindre un niveau record au cours de cette campagne de commercialisation, avec des contrats signés pour environ neuf millions de tonnes, dont 7,8 millions de tonnes déjà expédiées, a-t-il ajouté.
A la mi-mai, invoquant l’inflation et sa sécurité alimentaire, l’Inde a déjà interdit les exportations de blé sans approbation préalable du gouvernement. L’interdiction soudaine d’exporter la céréale a également bloqué des centaines de milliers de tonnes de blé dans un grand port de l’ouest de l’Inde.
Le mois de mars a été le plus chaud jamais enregistré dans le pays où les récoltes ont souffert de la sécheresse et les rendements ont été affectés.
Bien que l’Inde ne soit qu’un acteur marginal sur le marché mondial du blé, sa décision a provoqué une nouvelle flambée des cours des denrées agricoles sur les marchés mondiaux, déjà très élevés, depuis l’invasion russe en février de l’Ukraine, une puissance agricole qui représentait 12% des exportations mondiales de blé.
Les autorités indiennes ont toutefois souligné que les demandes de blé de gouvernement-à-gouvernement formulées par des pays aux prises avec des flambées de cours record seraient autorisées.
Cette décision a également alimenté les craintes d’un protectionnisme croissant dans le contexte actuel.
Ailleurs en Asie, l’Indonésie a temporairement interrompu les exportations d’huile de palme et la Malaisie a interdit les exportations de poulet.
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