La répétition de l'histoire de Shireen Abu Akleh : la deuxième journaliste palestinienne tuée par l'armée israélienne
La journaliste palestinienne Goufrane Warasneh a été tué par l'armée israélienne au matin de ce mercredi 1er juin en Cisjordanie, à l’entrée du camp al-Aaroub située au nord d’al-Khalil.
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L'ssassinat de Goufrane Warasneh, 31 ans, a eu lieu au matin de ce mercredi 1er juin, à l’entrée du camp al-Aaroub située au nord d’al-Khalil. C’est une ancienne détenue administrative.
« La martyre Warasneh avait été arrêtée pendant 3 mois puis libérée le 1er avril dernier », a précisé le Bureau médiatique des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes.
Diplômée en Information et Journalisme de l’Université d’al-Khalil elle travaillait dans des radios locales.
Sa mère a assuré que sa fille était sortie vers 7 :30 heures du matin pour se rendre à son travail dans une radio locale.
Après avoir ouvert le feu sur elle, l'armée israélienne a interdit au Croissant rouge palestinien d’accéder à son corps qui saignait. « Ils n’ont livré le corps de la jeune fille palestinienne aux équipes médicales que 20 minutes après l’avoir grièvement blessée», a-t-il assuré.
Le ministère palestinien de la Santé a indiqué que la jeune femme est décédée après avoir été touchée d’une balle qui a percé sa poitrine par le côté gauche (sous l’aisselle), et en est sortie par le côté droit.
Les réactions contre l'assassinat de Ghufran Warasna
Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés de la Palestine a condamné le crime odieux d’exécution sur le terrain commis de sang-froid par les soldats de l’occupation israélienne, qui a entraîné la mort de la jeune femme, Ghufran Warasna (31 ans), près de l’entrée du camp de réfugiés d’Al-Aroub, au nord d’Hébron, alors qu’elle se rendait à son travail.
Dans un communiqué de presse, mercredi, et cité par l’ agence de presse palestiniennes Wafa, le ministère des Affaires étrangères a estimé que ce crime est le prolongement d’une longue et continue série d’exécutions sur le terrain commises par les forces d’occupation conformément aux instructions et directives du niveau politique des responsables israéliens, dirigés par Bennett, qui permet aux soldats de tirer à balles réelles sur des civils palestiniens dans le but de tuer sans aucune raison, tout cela selon leurs humeurs et leur état psychologique, dans une nouvelle confirmation de la nature des missions criminelles menées par les soldats d’occupation déployés aux points de contrôle ou dans des tours militaires aux entrées des camps, villes et villages palestiniens.
La diplomatie palestinienne a tenu le gouvernement israélien dirigé par Naftali Bennett, entièrement et directement responsable de ce crime et d’autres exécutions sur le terrain, qui reflètent la mentalité des gangs et le racisme.
Elle a souligné que la martyr Ghufran est une victime directe du fascisme de la puissance occupante, du double standard des normes internationales et du silence de la Cour pénale internationale.
Le secrétariat général de la ligue arabe a condamné le crime d’exécution commis par l’occupation israélienne aujourd’hui mercredi, contre la journaliste palestinienne Ghufran Warasaneh.
Dans un communiqué de presse publié ce mercredi, le secrétariat général a affirmé que l’insistance de l’armée de l’occupation de cibler les journalistes palestiniens est une violation flagrante de la communauté internationale.
Il a ajouté que ce nouveau crime fait partie du terrorisme systématique et d’une série de crimes quotidiens contre le peuple palestinien, ses droits et ses lieux saints.
L’occupation poursuit son agression, ses crimes et ses violations du droit international, ignorant les appels de la communauté internationale, ses principes et ses valeurs.
Le mouvement de résistance palestinien du Djihad islamique a accusé « l’occupation israélienne de poursuivre son terrorisme et son crime organisé » contre les Palestiniens.
Le mouvement Hamas a qualifié le meurtre de « crime qui illustre le comportement terroriste de l’armée d’occupation et de ses dirigeants qui devraient être jugés en tant que criminels de guerre de la part du Tribunal pénal international ».
En outre, le secrétariat général a fait assumer au gouvernement de l’occupation l’entière responsabilité de ces crimes commis par l’armée de l’occupation et ses colons.
Aprèsla mort de la journaliste, des affrontements ont éclaté à l’entrée du camp entre des jeunes palestiniens et des soldats de l’occupation.
Les incidents des funérailles
Pendant ses funérailles, les soldats israéliens ont attaqué les participants à coup de matraques et au gaz lacrymogènes et fermé le portail du camp où elle vivait, pour les empêcher de faire passer sa dépouille. A l’instar de ce qui s’était passé avec Shireen Abu Akleh , la correspondante de la télévision qatarie al-Jazeera que les soldats israéliens avaient tué d’une balle dans la tête, le 12 mai dernier, alors qu’elle couvrait une offensive israélienne contre le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.