L'utilisation des bracelets électroniques pendant le Hajj 2022 : assurer la sécurité des pèlerins ou les pirater ?
Bien que les autorités saoudiennes aient déclaré que la raison de l'utilisation du bracelet électronique pour les pèlerins est d'assurer leur sécurité pendant le Hajj, la vérité est autre chose.
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Après les deux tragédies du 24 septembre 2015 de Mina, en Arabie Saoudite dans laquelle plus de 2 400 pèlerins ont été tués et de la chute d'une grue à la Grande Mosquée où 346 pèlerins ont été tués et blessés, le gouvernement saoudien a annoncé qu'il avait l'intention d'utiliser des bracelets électroniques.
En fait l'Arabie saoudite qui à l'époque n'avait pas pu bien faire face aux catastrophes et identifier les morts, a déclaré qu'elle avait l'intention d'utiliser ces bracelets électroniques pour assurer la sécurité des pèlerins. Mais la vérité était autre chose.
La vérité cachée
Durant toutes ces années, l'utilisation de ces bracelets a fait l'objet de polémiques dans de nombreux forums et cercles islamiques, car contrairement à ce qu'affirment les responsables saoudiens, ces bracelets ne contiennent pas que des informations personnelles.
Le bracelet électronique contient des données personnelles et médicales des pèlerins, leur date d'entrée dans le royaume, le numéro de leur visa, leur adresse et le numéro de leur passeport.
En se connectant au GPS, le bracelet électronique permettra aussi de géolocaliser les pèlerins.
Depuis toutes ces années, les autorités saoudiennes, ont essayé de ne pas annoncer la ou les sociétés qui produisent ces bracelets.
En fait, les bracelets et le système GPS qui y sont utilisés sont fabriqués par le département de la Défense des États-Unis (Pentagone) et à travers lesquels ils peuvent facilement accéder aux informations de millions de pèlerins de différents pays du monde.
En outre, les puces utilisées dans ces bracelets ont été produites par une société de sécurité britannique qui entretient des relations très étroites avec les services de renseignement britanniques (MI6) et des sociétés de sécurité britanniques telles que J4S qui a également de nombreuses activités en Arabie saoudite.
J4S est connue pour travailler avec Israël. Elle a collaboré avec le gouvernement pour le maintien de l’occupation des territoires palestiniens.
Le risque d'espionnage
La coopération de l'Arabie saoudite en matière de sécurité et de renseignement ne se limite pas aux sociétés de sécurité américaines et britanniques, mais les Saoudiens ont également de nombreuses interactions avec les sociétés de sécurité et de renseignement israéliennes, en particulier dans le domaine de la cybersécurité et de la sécurité de l'information.
Selon un rapport du "Conseil de l'Atlantique du centre d'études américaines" la coopération saoudienne en matière de sécurité et de renseignement avec des entreprises israéliennes comprend l'utilisation de logiciels espions qui permettent aux Saoudiens de pirater les téléphones des journalistes, des responsables gouvernementaux et des militants des droits de l'homme dans divers pays, en particulier des personnalités islamiques et des responsables participant au Hajj.
Alors que des personnalités et des responsables importants de nombreux pays islamiques sont présents au Hajj, l'utilisation de bracelets électroniques contenant toutes les informations sur les pèlerins augmente le risque d'être piraté par des responsables saoudiens, qui ont des liens étroits avec les services de renseignement et d'espionnage américains, britanniques et israéliens.