Les trois États les plus surendettés, aujourd’hui, sont l’Argentine, l’Ukraine et le Venezuela. Mais d’autres pays sont étranglés par les dettes, c’est le cas du Sri Lanka, du Pakistan, de la Tunisie, du Tchad et de la Zambie. Malgré des appels répétés à agir, « on peut dire que presque rien n'a été fait jusque-là », dénonce Achim Steiner, le chef du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Selon ce rapport, 46 des 54 États retenus par le PNUD avaient une dette publique totale de 782 milliards de dollars en 2020. Et la situation se dégrade vite : 19 pays de la liste -jugés trop risqués- se voient de facto exclus du marché. Ce sont dix pays de plus qu'au début de l'année.
La Chine joue un rôle très actif. Un tiers de la dette du continent africain est en effet dû à Pékin.
Première raison qui explique cette crise de la dette : le Covid-19. La pandémie a poussé de nombreux pays à emprunter davantage afin de soutenir leur économie. À cela s’est ajouté la hausse de l’inflation et la remontée des taux d’intérêt. Autre raison et non des moindres : le mécanisme de suspension du remboursement de la dette, mis en place pendant la pandémie, a pris fin.
Dans la foulée, le G20 s'est attaqué à la restructuration de la dette. Mais le dispositif tarde à se mettre en place. Seuls le Tchad, l'Éthiopie et la Zambie ont demandé au G20, à bénéficier, d'un réaménagement de leur dette. Sans que cela n'ait encore abouti.
RFI