Mickey n'échappe pas à la grève : les salariés du parc d’attractions Disneyland Paris ont entamé une quatrième journée de mobilisation samedi 3 juin, avec un mouvement qui semble monter en puissance. Plusieurs centaines d’entre eux ont manifesté dans les allées du plus grand parc d’Europe pour réclamer des augmentations de salaire pour faire face à l'inflation.
Une parade bien particulière pour le plus grand parc d’attractions d’Europe. Devant les regards amusés et médusés des visiteurs, les salariés défilent, drapeaux et casquettes aux couleurs des syndicats, remplaçant les déguisements féériques habituels.
« Disney est comme les autres, s’énerve un manifestant. Ils ont augmenté leurs marges, ils ont augmenté le prix des billets et le prix de la restauration, et nous, derrière, on est le dindon de la farce. »
Hortense est agente de sécurité elle a 23 ans. « Avec ma dernière fiche de paie, j’ai touché entre 1 450 et 1 500 euros. Ce n’est pas vivable. Mais apparemment, on touche trop, mais ce n’est pas possible de croire en l’avenir, on n’a pas de vision sur le long terme. Notre seul moyen de se faire entendre est de manifester, mais apparemment, la direction ne veut pas nous entendre. »
La direction estime avoir multiplié les efforts et cite notamment des augmentations générales de salaires à hauteur de 5,5 % en début d'année, mettant en avant les huit accords signés avec les syndicats depuis novembre dernier. Insuffisant pour Fabien Beiersdorff, secrétaire général de la CGT Disneyland :
« On ne va pas rentrer dans la bataille des chiffres, mais notre point de salaire est jusqu’à 5,5 % pour la catégorie "employé" jusqu’à "maîtrise". Et si on cumule avec des petites primes et le 13ᵉ mois, on monte à 9 % à l’année, mais on ne ressent pas sur la fiche de paie. Donc, la direction doit assumer ses responsabilités là-dessus. »
Sylvain Caillard, technicien de maintenance sur les attractions du parc, explique qu’« on a eu 5,5% d’augmentation, mais on subit l’inflation depuis deux ans et [l’augmentation] ne suit absolument pas l’inflation, donc la direction se sent obligée de mentir pour nous discréditer ».
Une rencontre est programmée mercredi 7 juin pour tenter de trouver une issue au conflit qui se fait de plus en plus voir dans le plus grand parc d'attraction d'Europe.
RFI