Le salon automobile de Munich, qui remplace Francfort, ouvre ses portes ce lundi 4 septembre aux professionnels, avant l’ouverture mardi au grand public. Un rendez-vous qui met l’accent sur les voitures électriques et dans ce domaine, la percée des constructeurs chinois en Europe ne se dément pas.
Cette année, les constructeurs chinois ont débarqué en force au salon de l'automobile de Berlin. Pour cette édition 2023, délocalisée à Munich, près de 40% des entreprises présentes sont issues de Chine. Avec des grands groupes comme BYD, mastodonte dans le domaine des batteries et des modèles électriques, qui souhaite s’implanter en Europe. Il compte commercialiser cinq modèles sur le vieux continent d'ici à la fin de l’année.
Le principal concurrent du Chinois BYD, l’Américain Tesla, sera lui de retour sur le salon, après dix ans d’absence. Avec les modèles électriques des constructeurs chinois, la nouvelle version de la Model 3 de l'entreprise d'Elon Musk sera une des attractions principales dans les allées. De quoi donner une concurrence crédible face aux marques plus traditionnelles, avec côté chinois notamment, des modèles à des prix nettement inférieurs, alors que les voitures électriques d'entrée de gamme sont encore rares.
Dans l'UE, la vente des voitures en progression
Chez les Européens, BMW a présenté samedi son concept « Neue Klasse » [nouvelle classe en français, NDLR], regroupant six voitures électriques fabriquées dès 2025, pour répondre à la hausse anticipée de la demande avec la fin des moteurs à combustion en Europe en 2035. Mercedes a levé le voile sur le concept CLA, une gamme particulièrement peu gourmande en électricité. Côté français, Renault a dévoilé son nouveau Scenic électrique, qui rapproche le monospace iconique des SUV.
Ces derniers mois, les ventes de voitures dans l’Union européenne ont progressé, même si elles restent 20% en dessous de leur niveau de 2019. Volkswagen, Stellantis, Mercedes, Renault ou BMW devraient afficher de bons résultats sur le second semestre de l’année. Mais il est encore trop tôt pour y voir une tendance. Car avec l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, les consommateurs repoussent leurs achats de voiture. Et les carnets de commande se vident. En France, la baisse est de 15% par rapport à l’an dernier, et en Allemagne, elle est de plus de 20%.
RFI