Les cours du gaz s'envolent après le début d'une grève en Australie
Le cours du gaz s'est envolé mardi 22 août pour clôturer à 43 euros, poussé par les risques de grève en Australie.
Table of Contents (Show / Hide)
Londres (awp/afp) - Le cours du gaz naturel européen grimpait vendredi après le début d'une grève sur des installations gazières en Australie, quand les prix du pétrole restaient en hausse, poussés par les tensions sur l'offre.
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, prenait près de 9,5%, évoluant à 35,955 euros le mégawattheure (MWh). Après des semaines de menaces de débrayage sur les installations de gaz naturel liquéfié (GNL) en Australie, "le jour est désormais venu où la grève" a commencé, commentent les analystes d'Energi Danmark.
Les employés du géant américain de l'énergie Chevron ont en effet entamé vendredi des grèves tournantes pour une revalorisation de leurs salaires dans les sites de production de gaz du groupe américain en Australie, représentant jusqu'à 5% des approvisionnements mondiaux de GNL, ont annoncé des responsables syndicaux.
"Les syndicats ont indiqué que les arrêts de travail, pouvant durer jusqu'à 11 heures par jour (...) devraient durer jusqu'au 14 septembre", précisent les analystes de DNB. "Une grève totale de deux semaines (24h/24) pourrait alors suivre si le conflit en cours sur les salaires et les conditions de travail n'est pas résolu", poursuivent-ils.
Depuis mi-août, les menaces de grève sur les installations de GNL australiennes, qui fournissent à elles seules plus de 10% de l'approvisionnement mondial, ont bousculé les cours du TTF, atteignant même près de 45 euros le MWh. "La Chine et le Japon sont les deux principaux acheteurs de GNL australien, suivis par la Corée du Sud et Taïwan", expliquent les analystes de DNB.
Or, les acheteurs asiatiques en mal de gaz naturel liquéfié pourraient donc être poussés à surenchérir sur leurs homologues européens et se tourner vers les Etats-Unis pour compenser le manque de l'offre australienne, dopant la demande. Le pétrole évoluait quant à lui en petite hausse vendredi, poussé par "la persistance d'une offre largement insuffisante et la baisse des stocks de pétrole", selon les analystes de DNB.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,61% à 90,47 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, montait de 0,52% à 87,32 dollars. Jeudi, les stocks commerciaux de pétrole brut aux Etats-Unis ont enregistré pour la semaine dernière un nouveau repli de 6,3 millions de barils, nettement supérieur aux attentes.
Le marché reste aussi orienté à la hausse à la suite de la décision de l'Arabie Saoudite et de la Russie plus tôt dans la semaine de poursuivre leurs réductions de production et d'exportation pour trois mois supplémentaires. "Le marché pétrolier devrait donc rester très tendu jusqu'à la fin de l'année", commente Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.