En Afrique du Sud, le forum Agoa sur les accords de libre échange entre les États-Unis et les pays d'Afrique subsaharienne s'est terminé samedi 4 novembre 2023. Les 35 pays éligibles ont appelé à renouveler rapidement les accords d'Agoa qui prennent fin en 2025 et à réformer des critères d'éligibilités jugés trop stricts.
Réunis pendant trois jours, les ministres du Commerce et leurs représentants ont discuté des mesures à prendre pour réformer ces accords qui datent de 2000 et qui offrent une exemption des tarifs douaniers sur certains produits exportés vers les États-Unis.
La Côte d'Ivoire a déjà de grands projets en cas d'extension de l'Agoa, selon Souleymane Diarrassouba, le ministre du Commerce et de l'Industrie. « Nous comptons sur l'Agoa pour dynamiser un secteur qui est cher à notre économie, c'est celui de notre industrie textile. Pour tous les investisseurs avec lesquels nous discutons, le marché américain est un marché important pour leurs exportations. »
Des critères à assouplir pour certains
Pour bénéficier des avantages douaniers, il faut remplir des critères comme respecter la démocratie et les droits de l'homme, sous peine d'être exclu. Mais pour Marie-Hélène Mathey Boo, ambassadrice de la République démocratique du Congo (RDC) à Washington, commerce et politique ne font pas bon ménage. « L'Agoa est un accord commercial et nous considérons que le commerce est un atout pour l'industrialisation et le développement. Si on associe le développement des pays avec la politique, on va continuer à connaître les problèmes d'exclusion actuels », pointe la diplomate.
L'administration américaine présente à Johannesburg a écouté ces revendications, mais elle rappelle que ce sont les membres du Congrès qui ont le dernier mot. Empêchés à Washington, aucun d'entre eux n'a fait le déplacement.
RFI