Bourses : un krach éclair a secoué les marchés européens
Ce lundi, les principaux marchés européens ont connu un krach éclair. La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 1,66 % après avoir été troublée dans la matinée.
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« Vendre en mai et s'en aller ». De nombreux investisseurs ont décidé de suivre les conseils de ce célèbre dicton boursier ce lundi. Le rouge a largement dominé sur les marchés mondiaux alors que les inquiétudes sur les perspectives économiques continuent de grimper.
A la Bourse de Paris, le CAC 40 a clôturé en chute de 1,66 %. Le DAX allemand a quant à lui reculé de 1,20 % alors que la Bourse de Londres est restée fermée pour cause de jour férié, tout comme Hong Kong et Shanghai. Au moment de la clôture européenne, Wall Street évoluait également en territoire négatif. Le Nasdaq et le S & P 500 semblaient bien partis pour accentuer leurs pertes après leur pire début d'année depuis 1939.
Un krach éclair a secoué les marchés européens
Alors que les tensions sont déjà élevées sur les marchés, avec une volatilité au plus haut depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les places boursières européennes ont été chahutées par un « krach éclair » (flash crash) peu avant 10 heures ce lundi matin. La brusque chute des cours a d'abord frappé les marchés nordiques, à commencer par l'indice OMX Stockholm. Il a chuté jusqu'à 7 % en quelques minutes avant de se reprendre pour évoluer en baisse d'un peu plus de 1 %.
Le CAC 40 a également été touché, avec une brusque chute à -3,4 %, avant de rebondir à son tour. « Il est très clair pour nous que la cause de ce mouvement sur le marché est une transaction très importante effectuée par un participant de marché », a déclaré un porte-parole de Nasdaq OMX, à l'agence Bloomberg, excluant toute erreur technique de la part de l'opérateur boursier. De tels « krachs éclairs » sont relativement rares sur les marchés actions, généralement très liquides.
Ralentissement économique
Déjà échaudés après plusieurs mois chahutés sur les marchés, les investisseurs n'ont pas été rassurés par les derniers indicateurs économiques, bien au contraire. La poursuite de la politique « zéro Covid » en Chine a fortement pesé sur l'activité en avril. La contraction de l'activité dans l'industrie et les services s'est accentuée le mois dernier selon l'enquête mensuelle des PMI.
L'inflation et la guerre en Ukraine redonnent de l'éclat à l'or
Le ralentissement semble également de mise en Europe. La croissance du secteur manufacturier dans la zone euro est retombée à son plus bas niveau depuis janvier 2021 selon l'indice PMI. « La production manufacturière est pratiquement revenue au point mort dans la zone euro en avril », résume Chris Williamson, chef économiste de S & P Global. En parallèle, l'indice des coûts supportés par les entreprises a continué de flamber pour atteindre 77,3, un nouveau record.
Tensions inflationnistes
« Les fortes tensions inflationnistes risquent de peser sur la demande », a mis en garde Chris Williamson. « La nouvelle flambée des coûts, conséquence principale de la hausse des prix de l'énergie et des nombreux produits en rupture de stocks chez les fournisseurs, a entraîné la plus forte augmentation des prix de vente des fabricants depuis au moins vingt ans », a-t-il indiqué.
La dégradation de la conjoncture mondiale a éclipsé les bons résultats publiés jusqu'à présent par les grandes entreprises cotées, à l'exception de la tech américaine. Elles ont été nombreuses à parvenir à défendre leurs marges au premier trimestre en relevant leurs prix, mais les investisseurs semblent douter de leur capacité à maintenir le statu quo au cours des prochains trimestres.
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