La Bourse de Paris inerte avant l'emploi américain
La Bourse de Paris évoluait proche de son niveau de la veille vendredi, temporisant avant la publication de chiffres sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis, qui permettront aux investisseurs de mieux anticiper la politique monétaire américaine.
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La Bourse de Paris concède du terrain à la mi-journée, les investisseurs optant pour la prudence avant la publication des chiffres de l'emploi américain pour le mois de juillet. La statistique est d'autant plus scrutée par les marchés qu'elle donne des indications sur la stratégie de la Fed sur ses taux.
L'ouverture hésitante de l'indice parisien laisse désormais place à un repli de 0,6% à 6476,62 points à la mi-journée. A Wall Street, la clôture était également en ordre dispersé à la veille de la publication des chiffres américains sur l'emploi. Le Dow Jones a ainsi perdu 0,3%, le S&P a cédé 0,1% tandis que le Nasdaq a progressé de 0,4% jeudi soir.
Les investisseurs ont eu un avant-goût de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis jeudi, avec les traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage. Elles ont révélé une hausse à 260.000 du nombre de demandes la semaine passée. Pour les chiffres officiels de l'emploi en juillet, les attentes sont logées à 250.000 créations d'emplois contre 372.000 en juin en moyenne pour un taux de chômage stable à 3,6%.
Le salaire horaire moyen sera la composante de ce rapport qui sera étroitement surveillée par les investisseurs. Cette donnée pourrait donner des idées à la Fed soit d'infléchir sa position ou au contraire d'être plus agressive sur sa politique en matière de taux. D'ailleurs, plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine plaident pour une poursuite du resserrement monétaire faute de voir l'inflation se calmer. Dernière déclaration en date, celle de Loretta Mester, de l'antenne de la Réserve fédérale de Cleveland qui a estimé qu'une pause dans les hausses des taux pourrait n'intervenir qu'en deuxième partie de 2023.
Jeudi, la Banque d'Angleterre a procédé à sa plus forte hausse de ses taux directeurs depuis 1995 et la sixième depuis décembre 2021 pour tenter d'endiguer une inflation à 9,4% sur un an, soit un record en 40 ans. La Banque d'Angleterre mise sur une poursuite de la hausse des prix, l'inflation étant attendue par l’institution à plus de 13% en octobre, qui selon elle plongera le Royaume-Uni en récession jusqu'à fin 2023.
Bien qu'en hausse vendredi, les prix du pétrole évoluent toujours à leurs niveaux précédant l'invasion russe de l'Ukraine, sous les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale. Le baril de Brent progressait de 0,9% à 94,42 dollars tandis que le WTI gagnait 0,8%, à 88,78 dollars.
Casino en tête de gondole, Publicis pénalisé par WPP
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