Un jeune homme de 18 ans a été retrouvé mort ce vendredi matin, tué par balles à Marseille (Bouches-du-Rhône) dans le quartier de la Belle de Mai, situé dans le IIIe arrondissement, dans une cité connue pour abriter un trafic de stupéfiants.
La victime, qui présentait une plaie par balle au visage, a été trouvée « dans une impasse peu fréquentée », selon les pompiers intervenus vers 6h40. Un médecin du SMUR a rapidement constaté le décès du jeune homme. Le jeune homme était connu des services de police, « notamment pour des infractions à la législation sur les stupéfiants » a précisé le parquet de Marseille, mais sans donner plus de détails sur la nature de ces infractions.
Une enquête a été ouverte pour « homicide volontaire en bande organisée » et confiée à la Direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) de Marseille, a précisé le parquet. Ni les circonstances précises de ce meurtre, ni le profil du ou des agresseurs ne sont pour l’instant connus. « Aucune arme ni élément de munition » n’ont été retrouvés, souligne La Provence.
Déjà quatre victimes dans cet arrondissement en octobre
Il s’agit du 30e décès par balles dans le département depuis le début de l’année, le plus souvent sur fond de trafic de drogue. Avec ce chiffre, l’année 2022 se rapproche de 2016, une des pires années en termes d’homicides depuis le début du siècle, avec 31 morts au total.
Sur le seul mois d’octobre, quatre hommes avaient été tués par balles dans ce même IIIe arrondissement, au centre de Marseille et l’un des plus pauvres de la ville, où se situe le quartier de la Belle de Mai. La dernière de ces victimes était un homme de 33 ans, tué le 11 octobre dans une épicerie par une balle tirée d’un véhicule qui avait pris la fuite. La piste du règlement de compte est privilégiée par les enquêteurs, l’homme étant connu pour des affaires de stupéfiants.
La cité du Moulin de Mai avait déjà été au cœur de l’actualité en octobre 2020 avec la mort d’une jeune femme de 19 ans, simple passagère d’un véhicule visé par des tirs près d’un point de drogue du quartier. Si le conducteur du véhicule était connu pour trafic de stupéfiants, la jeune femme avait été considérée comme une victime collatérale.
Le Parisien