La victime avait été touchée chez elle dimanche par un tir à l’aveugle, lors d’un règlement de comptes entre gangs.
La jeune femme de 24 ans qui était en état de mort cérébrale, après avoir été touchée chez elle dimanche à Marseille, dans le sud-est de la France, par une rafale de kalachnikov tirée à l’aveugle, lors d’un règlement de comptes entre gangs, est décédée ce mardi, a indiqué la procureure. «C’est un drame absolu», a déploré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement à Marseille ce mardi.
Depuis janvier, une quarantaine de personnes ont été tuées dans des violences liées au narcobanditisme dans la cité méditerranéenne, deuxième ville de France, une situation qualifiée de «bain de sang» par les autorités.
La jeune femme avait été atteinte à la tête dimanche vers 23h par des tirs de kalachnikov, alors qu’elle se trouvait à son domicile avec sa mère, dans sa chambre, au 3e étage d’un immeuble situé dans une cité du sud-est de Marseille.
«Transférée à l’hôpital, grièvement blessée au niveau de la tête avec un pronostic vital engagé, celle-ci est décédée au petit matin, mardi, à l’hôpital», a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué.
Trois autres appartements ont été touchés par ces tirs survenus au pied d’un groupe d’immeubles où se trouve un point de trafic de stupéfiants «qui était manifestement ciblé», avait expliqué lundi la préfète de police du département des Bouches-du-Rhône Frédérique Camilleri.
L’appartement d’«une dame habitant au 4e étage âgée de 79 ans, celui d’un homme habitant au 5e étage âgé de 71 ans et celui d'une dame habitant dans un autre bâtiment, au-dessus de la pharmacie, âgée de 86 ans» ont été atteints par des balles, sans que leurs habitants ne soient blessés physiquement. Vingt-trois douilles de kalachnikov ont été retrouvées sur place.
Lundi soir, un homme de 55 ans a, lui, été tué par balles dans un quartier du nord de Marseille, a-t-on appris de sources policières.
Le Matin