La faculté des arts de Prague, lieu d'une fusillade meurtrière, reste fermée jusqu'en février
La Faculté des Arts de l’université Charles de Prague, où un étudiant a abattu 14 personnes et en a blessé 24 autres avant de se suicider, le 21 décembre, a annoncé ce vendredi qu’elle resterait fermée au moins jusqu’à la fin du mois de janvier.
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Un homme armé a tué 14 personnes et en a blessé 25 autres, le jeudi 21 décembre, dans la capitale tchèque avant d’être retrouvé mort par les forces de l’ordre. Les autorités ont écarté la piste du “terrorisme international”.
“C’est l’une des pires fusillades de masse dans l’histoire récente de l’Europe”, note la BBC. Un homme armé, âgé de 24 ans, a tué jeudi 21 décembre 14 personnes dans la prestigieuse université Charles de Prague avant d’être retrouvé mort sur place par les forces de l’ordre, ont annoncé les autorités, qui ont écarté la piste du “terrorisme international”. Le tireur a également blessé 25 personnes dont 10 grièvement.
L’acte de violence, qui s’est déroulé en plein centre historique de la capitale tchèque, a provoqué une intervention massive de la police. La fusillade a éclaté à la faculté des lettres, située à proximité de sites touristiques majeurs tels que le pont Charles. “Les étudiants et les professeurs ont été encouragés, par l’intermédiaire de divers canaux, à se barricader dans les amphithéâtres et à la bibliothèque”, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
“Incident similaire en Russie”
Les motivations du tueur demeuraient jeudi soir encore floues. “La police a déclaré disposer d’informations non confirmées provenant d’un compte de réseau social selon lesquelles l’attaque avait été inspirée par un incident similaire en Russie, sans toutefois fournir plus de détails”, souligne la BBC.
“Les médias tchèques ont rapporté qu’avant la fusillade à l’université le tireur avait publié des messages sur Telegram faisant référence à une fusillade dans une école de la ville russe de Briansk le 7 décembre, au cours de laquelle une jeune fille russe de 14 ans avait ouvert le feu avec un fusil de chasse sur ses camarades de classe, tuant un une jeune fille de 13 ans, et en avait blessé plusieurs autres avant de retourner l’arme contre elle et de se suicider”, précise le site de Radio Free Europe.
“Selon Seznam Zpravy, un média tchèque, le tireur présumé aurait tenu un ’journal’ en russe sur une chaîne Telegram. Un certain David Kozak y racontait des envies suicidaires et de meurtre de masse dans une ’école’”, rapporte de son côté Le Soir.
Le chef de la police, Martin Vondrasek, a indiqué aux journalistes que la police avait commencé à rechercher le futur assaillant avant même la fusillade, après que son père a été retrouvé mort dans le village d’Hostoun, dans l’ouest de la capitale tchèque. Le tireur était “parti pour Prague en disant qu’il voulait se suicider”, a-t-il précisé. Selon la BBC, l’assaillant est aussi soupçonné du meurtre d’un jeune homme et de sa fille de deux mois, retrouvés morts dans une forêt à la périphérie de Prague, le 15 décembre.
“L’une des législations sur les armes les plus permissives de l’UE”
Prague était jeudi soir “sous le choc” bien que “les fusillades ne soient pas un phénomène inédit au sein de la République tchèque”, rapporte le Guardian, le pays ayant connu plusieurs tueries de masse ces dernières années. En 2015, un meurtrier de 63 ans avait abattu sept hommes et une femme avant de se suicider dans un restaurant de la ville d’Uhersky Brod, dans le sud-est du pays. En 2019, un homme avait tué six personnes dans la salle d’attente d’un hôpital de la ville d’Ostrava, dans l’est du pays.
La police a affirmé jeudi que le tireur “détenait de nombreuses armes à feu acquises légalement, ce qui s’explique par le fait que la République tchèque possède l’une des législations les plus permissives sur les armes à feu au sein de l’UE”, souligne le Guardian.