Festival de Cannes 2022 : qui remportera la Palme d'Or ?
Le Festival de Cannes se tient du 17 au 28 mai 2022. 21 films venus du monde entier sont en lice pour la prestigieuse Palme d’or.
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Voici les 10 films sélectionnés pour la Palme d'Or
Le Tapis rouge se déplie à nouveau ce mardi 17 mai 2022. Le Festival de Cannes est de retour dans sa forme « normale » ; comprenez au mois de mai, et sans pass sanitaire.
Toutes les sélections habituelles sont de la partie, de celle des films concourant pour la tant convoitée Palme d’Or (la Sélection Officielle) à celles permettant de mettre en valeur de nouveaux auteurs (la Semaine de la Critique, Un Certain Regard), en passant par la Quinzaine des réalisateurs, l’Acid ou encore Cannes Classics.
Au total, ce sont plus d’une centaine de films que les festivaliers pourront découvrir en terres cannoises. Et l’auteur de ces lignes, qui est en partance, en a sélectionné 10 qui pourraient bien être les chouchous du festival (même si le propre de Cannes, ajoutera-t-il, c’est d’être magique là où on ne l’attendait pas forcément).
Armageddon time (Sélection officielle)
« Milieu des années 1980, le quartier du Queens à New York est sous l’hégémonie du promoteur immobilier Fred Trump, père de Donald Trump, le futur président des Etats-Unis. Un adolescent étudie au sein du lycée de Kew-Forest School dont le père Trump siège au conseil d’administration de l’école et dont Donald Trump est un ancien élève. »
Que va-t-il bien pouvoir nous dire, à travers ce pitch, James Gray ? Le réalisateur est de retour sur la Croisette, et cinématographiquement, ce sera de fait forcément l’un des grands temps forts de cette quinzaine de jours, tant il est l’un des cinéastes les plus passionnants de notre époque. Pêle-mêle, parmi les films qu’il a déjà réalisés, on peut citer The Yards, La nuit nous appartient, Two lovers, The lost city of Z… Autant dire que cet Armageddon Time est riche de promesses. Et encore, on ne vous a pas dit qu’au casting figurait notamment l’immense Anthony Hopkins.
Triangle of sadness (Sélection officielle)
Palmé pour le très déstabilisant The Square (vous l’avez vu ? La scène du « gorille », vous avez ri jaune ? C’est normal), le Suédois Ruben Östlund est de retour sur la Croisette pour faire grincer des dents. Cinéaste du malaise, il avait, avant sa Palme, réalisé le tout aussi cynique Snow Therapy, dont le concept était aussi simple que cruel : une famille mange tranquillement entre deux sessions de ski en terrasse dans un restaurant à la montagne. Une avalanche se déclenche, et le père s’enfuit lâchement en courant, laissant femme et enfants se débrouiller. Tout le monde termine physiquement sain et sauf… mais physiquement seulement.
Dans Triangle of Sadness, on reconnaît dès le pitch la patte du réalisateur, puisqu’il va s’agir ici de riches personnes sur un grand yacht pris dans une tempête. Ceux-ci ont eu la bonne idée avant que le vent ne se lève de se fâcher avec le capitaine de l’embarcation.
Frère et sœur (Sélection officielle)
Arnaud Desplechin est de retour dans ce qui nous a fait l’aimer si fort : voici avec Frère et sœur un nouveau film sur la thématique qui lui est si chère de la famille. En l’occurrence, il va être ici question d’une fratrie fâchée qui va devoir se retrouver après la mort du paternel.
Après Rois et Reine, Un conte de Noël ou encore Comment je me suis disputé, on est impatients de revoir le réalisateur s’atteler à disséquer au scalpel les mécanismes relationnels d’une famille (un an après la présentation à Cannes de son adaptation de Roth, Tromperie, qui nous avait beaucoup fait bâiller). Au casting, Melville Poupaud (déjà vu chez Desplechin, formidable dans Un conte de Noël) et Marion Cotillard, qui fait son entrée dans le Desplechin cinematic universe (hormis une toute petite apparition en 1996 dans Comment je me suis disputé).
Les crimes du futur (Sélection officielle)
David Cronenberg l’a promis : son nouveau film va faire claquer des sièges. C’est que chaque année, Cannes se trouve un film « scandale », dont d’aucuns ressortent pâlichons. Et au vu de la bande-annonce et des déclarations de son maître de réalisateur, il y a en effet fort à parier que celui-ci succède à Titane dans ce rôle.
« Alors que l’espèce humaine s’adapte à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations et de mutations nouvelles », relate le synopsis. Tout un programme qui, sous la patte du génie canadien à l’esprit bien torturé comme on aime, devrait en effet pas mal nous secouer.
Les pires (Un certain regard)
Cannes, c’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles têtes, de nouveaux réalisateurs. Et pour ce faire, rien de mieux que la sélection Un Certain Regard, qui promeut des auteurs à leurs débuts. Alors évidemment, c’est au feeling, mais le synopsis de Les pires, réalisé par Lise Akoka et Romane Gueret, nous semble franchement prometteur.
« Un tournage va avoir lieu cité Picasso, à Boulogne-Sur-Mer, dans le nord de la France. Lors du casting, quatre ados, Lily, Ryan, Maylis et Jessy sont choisis pour jouer dans le film. Dans le quartier, tout le monde s’étonne : pourquoi n’avoir pris que « les pires » ? »
Aucun acteur connu au casting ; alors on attend, et on espère découvrir quelque chose. Et lorsque les lumières s’éteindront, on sera parcourus par ce joli frisson de la potentielle découverte.
Rodéo (Un certain regard)
Également dans cette sélection Un Certain Regard, une réalisatrice française, Lola Quivoron, dont beaucoup déjà parlent en des termes élogieux. Sortant de la Fémis, elle a réalisé plusieurs courts-métrages remarqués, et s’attaque là, avec ce Rodéo, à un premier long, qui nous emmène dans le milieu des rodéos urbains.
Ici, c’est le teaser qui nous paraît prometteur…
Fumer fait tousser (Hors-compétition)
Le décidément très prolifique Quentin Dupieux est de retour, après son Incroyable mais vrai, déjà diffusé en festivals, mais pas encore sorti ! Comme d’hab, le synopsis est complètement déjanté :
« Après un combat acharné contre une tortue démoniaque, cinq justiciers qu’on appelle les « TABAC FORCE », reçoivent l’ordre de partir en retraite pour renforcer la cohésion de leur groupe qui est en train de se dégrader. Le séjour se déroule à merveille jusqu’à ce que Lézardin, empereur du Mal, décide d’anéantir la planète Terre… »
Le casting est comme toujours chez Mr Oizo bien fourni, puisqu’on verra apparaître à l’écran Adèle Exarchopoulos, Anaïs Demoustier, Gilles Lellouche, Alain Chabat, Vincent Lacoste etc. Prometteur, non ?
L’envol (Quinzaine des réalisateurs)
Trois ans après sa belle adaptation de Martin Eden, le réalisateur italien Pietro Marcello pose ses caméras sur la côte normande et dans le Nord de la France, pour y conter cette fois l’histoire, après la Première Guerre mondiale, d’une jeune fille solitaire, qui fait un été la rencontre d’une magicienne lui promettant que des voiles écarlates viendront un jour l’emmener loin de son village.
La poésie du réalisateur, la rareté des lieux du tournage sur un grand écran (on y verra normalement notamment Eu ou encore Le Tréport) laissent présager de belles choses. Au casting, on retrouvera Juliette Jouan, Louis Garrel et Noémie Lvovsky.
Le parfum vert (Quinzaine des réalisateurs)
On avait beaucoup aimé Alice et le maire, on est très heureux de retrouver Nicolas Pariser, cette fois aux manettes de ce qui semble être une comédie policière un peu loufoque, avec au casting Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain.
« En pleine représentation, devant un public médusé, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin un des comédiens de la troupe, témoin direct de cet assassinat est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. »
Je ne sais pas vous, mais nous, tout ceci nous fait très envie.
Goutte d’or (Semaine de la critique – Hors-compétition)
Après plusieurs documentaires qu’il faut que vous voyiez (Braguino est l’un des objets filmiques les plus fous sortis ces dernières années, lisez ne serait-ce que son synopsis, vous comprendrez), Clément Cogitore est cette fois à Cannes, dans la sélection hors-compétition de la Semaine de la Critique, avec un film de fiction.
On suivra dans Goutte d’or un voyant du quartier parisien ainsi nommé, un chouïa manipulateur, qui va un beau jour avoir une vraie vision. Au casting, on retrouve notamment Karim Leklou, qui à lui seul est en général la promesse d’un bon film.