Après deux mois de bras de fer sur le budget de la Sécu, les syndicats de biologistes ont appelé jeudi à une nouvelle "grève reconductible" à partir de 1er décembre, estimant n'avoir reçu "aucune réponse concrète" de l'Assurance maladie à leur dernière proposition.
Reçus à l'Assurance maladie lundi, après leur grève de trois jours la semaine dernière, les quatre syndicats de biologistes libéraux avaient soumis un "compromis" à leur interlocuteur, exigeant une réponse mercredi soir au plus tard.
Opposés au "coup de rabot pérenne" de 250 millions d'euros par an - inscrit dans le budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 - ils consentaient à une ponction du même montant l'an prochain, ramenée à 145 millions de 2024 à 2026.
Mais au terme de leur ultimatum, ils déplorent n'avoir reçu "aucune réponse concrète", dans un courrier dont l'AFP a obtenu copie.
L'espoir d'échanges entre les deux camps
Le directeur de l'Assurance maladie, Thomas Fatôme, a toutefois salué leurs "engagements forts", tout en souhaitant que les échanges puissent "se poursuivre pour permettre l'atteinte de l'objectif fixé" dans le PLFSS, selon une autre lettre.
Trop peu pour les biologistes, qui réclament "un retour écrit et chiffré à (leur) proposition" avant de reprendre les discussions et considèrent n'avoir "pas d'autre choix" que de se "mettre en grève reconductible à compter du 1er décembre".
Une date choisie afin de "rejoindre le mouvement initié par les autres professions de santé", en particulier les médecins libéraux, dont la plupart des syndicats appellent à la fermeture de cabinets les 1er et 2 décembre.
Contactée, l'Assurance maladie "regrette ce nouvel appel à la grève qui ne peut que compliquer la vie des patients et leur accès aux soins", alors que "les propositions des biologistes allaient dans le bon sens" et qu'elle leur a "proposé une nouvelle réunion mardi prochain".
BFMTV