Coronavirus en France : "l'épidémie n'est pas terminée", le taux d'incidence repart à la hausse
Une nouvelle "note d'alerte" du Conseil scientifique alerte : "L'épidémie n'est pas terminée !" Les derniers chiffres du coronavirus dévoilés par Santé publique France montrent que les indicateurs repartent à la hausse.
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La hausse des cas de contamination au Covid-19 se poursuit en France, mais le chiffre des hospitalisations est en baisse. Le nombre de nouveaux cas recensés au dimanche 20 mars, est de 81 283.
La moyenne quotidienne sur sept jours, qui lisse les à-coups journaliers, est en hausse : elle s'établit à 89 002 contre 86 022 samedi et 65 251 il y a une semaine, selon les chiffres publiés par les autorités sanitaires.
Dans le même temps, le nombre de personnes hospitalisées pour Covid-19 continue de décroître sur une semaine, avec 20 566 patients concernés dimanche contre 20 917 une semaine plus tôt.
Allègement de la pression
Les hôpitaux ont accueilli 323 nouveaux malades du Covid-19 dimanche, contre 620 samedi.
La pression continue de s'alléger un peu dans les services de réanimation, qui comptaient 1 642 malades dimanche, dont 30 admissions, contre 1 644 samedi, et 1 855 dimanche dernier.
La maladie a emporté 27 personnes en 24 heures dans les hôpitaux pour un bilan total de 140 933 décès en France depuis le début de la pandémie il y a plus de deux ans.
Côté vaccination, 54,27 millions de personnes au total ont reçu au moins une injection (80,5 % de la population totale), 53,35 millions ont un schéma vaccinal complet (79,1 %) et 39,40 millions ont reçu une dose de rappel.
Croissance dans le reste de l'Europe
Dans d'autres pays avec deux semaines d'avance sur la France, comme l'Angleterre, on observe ainsi une croissance très rapide de l'épidémie, liée sans doute à la contagiosité accrue de ce variant.
À cela s'ajoute un relâchement des gestes barrières de certains Français, lassés par deux ans de pandémie, qui n'ont pas attendu la fin du masque et la suspension du pass vaccinal le 14 mars pour baisser la garde face au virus.
"Les Français font moins attention car le message que fait passer le gouvernement, avec la levée des restrictions, c'est que tout va très bien, alors que ce n'est pas vraiment le cas", a regretté Catherine Hill.
Face à la hausse des contaminations, l'Autriche va réimposer le port du masque (FFP2) en intérieur.
"Les pays européens sont en train de constater les premiers effets de la désinvolture de leurs politiques vis-à-vis de la gestion de la pandémie", a taclé dans un récent tweet l'épidémiologiste Antoine Flahault.
Mesure électoraliste ?
Le gouvernement français se défend toujours d'avoir lâché du lest trop tôt. "Si nous avions conservé les mesures, certains auraient dénoncé une manœuvre électoraliste pour maintenir un niveau de peur soi-disant utile au président. Quand on les lève, les mêmes nous disent que c'est électoraliste", a lancé Olivier Véran.
Une autre explication du rebond est à chercher du côté des vaccins : l'effet protecteur du rappel s'érode après trois mois, comme l'a rappelé vendredi la Drees, le service statistique des ministères sociaux.
C'est d'ailleurs pour cela que le gouvernement invite aujourd'hui les plus de 80 ans à effectuer une deuxième dose de rappel. À ce jour, 75 % des 80 ans et plus ont reçu un premier rappel vaccinal.
Vendredi, la Haute autorité de santé (HAS) est allée plus loin que le gouvernement, estimant que la quatrième dose de vaccin devait être proposée aux personnes de plus de 65 ans les "plus à risque".