Les autorités sanitaires françaises ont recommandé vendredi 24 février de revacciner dès le printemps les personnes les plus à risque de Covid-19 grave, puis de mener à l'automne une campagne plus large sans toutefois qu'elle soit étendue à toute la population. La Haute autorité de santé (HAS) "recommande que les personnes âgées de 80 ans et plus, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de la maladie puissent bénéficier d’un rappel supplémentaire dès le printemps", a-t-elle détaillé dans un communiqué.
Cette nouvelle dose doit toutefois attendre au moins six mois après la dernière vaccination ou la dernière infection en date. La HAS, dont les avis sont généralement suivis par le gouvernement, recommande ensuite une campagne à l'automne, cette fois ciblée plus largement sur l'ensemble des personnes à risque. Cela inclut "les personnes atteintes de certaines comorbidités", comme le diabète ou l'obésité, "quel que soit leur âge, les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que les femmes enceintes", a précisé l'autorité, incluant aussi l'entourage de ces personnes.
Renforcer la protection contre les formes graves
Ces recommandations interviennent alors qu'une étude française vient de préciser l'efficacité des doses de rappel : celles-ci apparaissent utiles pour renforcer la protection contre les formes graves, mais cet effet dure peu dans le temps. Il importe donc de bien choisir le moment de cette vaccination de rappel, même si cette décision est rendue complexe par la fréquence importante des vagues de Covid, bien moins prévisibles que le retour annuel de la grippe.
La HAS recommande toutefois de coupler a priori la campagne anti-Covid d'automne à celle de vaccination contre la grippe saisonnière. Elle souligne que l'organisation serait ainsi plus facile et l'écho plus grand. Mais "il ne faut pas exclure la possibilité de mettre en place à tout moment une campagne de vaccination si la situation épidémiologique le justifie, en particulier pour les personnes immunodéprimées et/ou vulnérables", prévient-elle. En cas d'émergence d'un variant plus dangereux ou contagieux, il serait même envisageable d'étendre cette campagne à toute la population, selon la HAS.