À l'appel de quatre des cinq principaux syndicats hospitaliers, une partie du personnel soignant était en grève ce mardi un peu partout en France.
Les maux des hôpitaux sont nombreux, et le personnel, en colère, déplore un manque criant de moyens. C'est pourquoi quatre des cinq principales organisations syndicales du secteur hospitalier - CGT, FO, SUD et l’Unsa - ont appelé à la grève, ce mardi. Une journée d'action nationale suivie dans de multiples établissements, comme au centre hospitalier d'Auxerre, où 11,31% des agents étaient en grève à la mi-journée, selon L'Yonne républicaine.
Le syndicat FO dénonce une "situation catastrophique" pour les hôpitaux publics, "plus critique encore que celle connue à l’été 2022". Il réclame par conséquent des "mesures d’urgence sur les salaires, les effectifs, les conditions de travail". La CGT appelle quant à elle à "un plan d'embauche et de formation massif" pour pallier le manque de personnel.
Une revalorisation insuffisante
Les mesures annoncées le 12 juin dernier par le gouvernement, pour revaloriser les salaires, peinent à convaincre syndicats et soignants. Dans un contexte d'inflation, la valeur du point de la fonction publique, qui sert de base au calcul du traitement des personnels dans les hôpitaux, doit progresser de 1,5% au 1er juillet. S'y ajoutent diverses mesures, dont une prime de 300 à 800 euros pour tous les agents gagnant moins de 3 250 euros.
"Il y en a assez des primes qui divisent les agents entre les différentes catégories de personnels, qui ne sont jamais réévaluées, qui ne comptent pas pour la retraite", répond la CGT.
Les médecins hospitaliers en grève le 4 juillet
Au-delà de la rémunération, les griefs du monde hospitalier concernent entre autres le manque de médecins et d'infirmiers, les fermetures de lits et de services d'urgence, ou encore des services de psychiatries en souffrance.
Trois syndicats de praticiens hospitaliers (CMH, INPH, Snam-HP) ont d'ailleurs aussi appelé à "une journée de grève et d’actions" le 4 juillet. Selon eux, "l’hôpital public s’effondre par pans entiers". Les démissions sont de plus en plus fréquentes et les jeunes médecins ne veulent plus s'engager "dans une profession devenue aussi peu attractive".
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