Auvergne Rhône-Alpes. Moustique tigre : déjà 24 cas de dengue et un de chikungunya dans la région - Le Progrès

INFO BFM Lyon. Depuis début mai, 13 cas de dengues et un cas de chikungunya ont été détectés dans le Rhône.

Une propagation de la maladie? Depuis le début de l'été, et en date du 2 août, 13 cas de dengues et un cas de chikungunya ont été détectés dans le département du Rhône, selon les informations de BFM Lyon.

Des cas "importés", puisque ces personnes ont contracté la maladie dans des régions tropicales, comme dans les Antilles françaises ou l'île de La Réunion. "La contamination ne peut se faire que si un moustique tigre pique la personne malade et va faire une nouvelle piqûre sur une personne saine. Cette personne saine peut alors attraper la maladie", explique le docteur Bruno Moral, directeur délégué veille et alerte sanitaire à l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes (AURA).

Aucun cas "autochtone" n'a été détecté dans le Rhône, selon ce dernier.

Des actions de démoustication à Villeurbanne et à Saint-Priest

Le docteur rappelle les bonnes pratiques à adopter et les actions qui peuvent être mises en oeuvre de façon plus globale par les habitants et les autorités.

Les premiers sont invités à supprimer au maximum les eaux stagnantes dans leurs jardins. "Il faut bien se souvenir que s'il n'y a pas d'eau, il n'y a pas de moustiques", rappelle le directeur délégué veille et alerte sanitaire à l'ARS AURA auprès de BFM Lyon.

"Il s'agit de supprimer toutes les collections d'eau que l'on peut avoir dans la coupelle de pots de fleurs, des bâches, dans les petits jouets, dans les pneus... Tous les objets qui peuvent contenir des collections d'eau sont à supprimer", insiste ce dernier. 

Les autorités, elles, mènent des enquêtes "pour s'assurer qu'il n'y ait pas de moustique" susceptible de répandre l'épidémie.

En cas de découverte de l'insecte volant, des opérations de démoustication, organisées les nuits ou au petit matin "pour détruire" les moustiques adultes, peuvent être décidées. Deux ont récemment déjà eu lieu au sein de jardins publics et privés, à Villeurbanne et Saint-Priest, selon le docteur.

Des opérations notamment "pour éviter qu'un moustique qui aurait piqué une personne malade puisse le transmettre à une autre personne".

"Certaines complications sont mortelles"

Si dans la plupart des situations la dengue "est une maladie qui guérit spontanément", et qui se manifeste comme "une grosse grippe", par de la fièvre et des douleurs articulaires ou musculaires, dans certains cas plus rares la maladie "peut se compliquer et certaines complications sont mortelles", avance le docteur Bruno Moral au micro de BFM Lyon.

"C'est une maladie potentiellement grave", poursuit ce dernier sur notre antenne.

Pour éviter une explosion des cas de dengue dans le Rhône, le professionnel de santé appelle la personne malade "à éviter de manière stricte de se faire piquer par des moustiques et de limiter ses déplacements", en particulier lors de la phase de transmission de la maladie, soit les sept jours où le virus est présent dans le sang de la personne infectée.

Ce n'est pas la première fois que des cas de dengue sont détectés dans le Rhône. Plusieurs cas avaient notamment été repérés à Vourles ou Saint-Didier-au-Mont-d'Or, en septembre 2022.

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