L'adolescent de 12 ans, victime d'un malaise après une vaccination au sein de son collège de Saint-Herblain, le 19 octobre, est mort d'un traumatisme crânien. C'est ce qu'indique l'autopsie pratiquée ce lundi 30 octobre.
Une expertise médicale a été demandée pour tenter de déterminer l'origine du malaise. Mais c'est bien un "traumatisme cranio-cérébral après une chute sur l'arrière de la tête" qui a causé le décès d'un élève de cinquième du collège Saint-Dominique, de Saint-Herblain. C'est ce qu'a indiqué Renaud Gaudeul, le procureur de la République de Nantes, ce mardi 31 octobre, au lendemain de l'autopsie pratiquée sur le jeune garçon.
Une chute lourde au niveau de l'arrière du crâne
Le 19 octobre, en début d'après-midi, lui et des camarades de classe, candidats à la vaccination contre le papillomavirus, reçoivent une injection. "Peu de temps après, l'enfant dit ne pas se sentir bien. Il est installé sur une chaise et selon les premières auditions, il chute lourdement", détaille le procureur. Il a ouvert une enquête préliminaire pour homicide involontaire : "cette enquête devra éclaircir les conditions de prise en charge de l'enfant avant, pendant et après l'acte de vaccination."
Le jeune collégien est décédé le vendredi 27 octobre, au CHU de Nantes, soit un peu plus d'une semaine après la séance de vaccination. Peu après l'accident, comme lors de l'annonce de son décès, l'Agence régionale de la santé a affirmé que ce décès était "sans lien avec le produit vaccinal ou avec un défaut de qualité du vaccin."
Une expertise médicale à venir
"Au moment où je vous parle, nous ne disposons pas d'éléments permettant d'indiquer que c'est le produit vaccinal lui-même qui serait à l'origine du décès ", souligne le procureur. Il ajoute que des investigations vont être menées quant à l'origine du malaise, qui a entraîné cette chute fatale. Une expertise médicale a été demandée.
Après l'annonce de ce décès, l'Agence régionale de la santé a fait savoir que "la campagne [de vaccination] reprendra à la rentrée selon un calendrier propre à chaque département".
De leur côté, les établissements du réseau de l'enseignement catholique suspendent la vaccination des élèves. "Le secrétariat général de l'enseignement catholique au niveau national a demandé cette suspension, le temps que l'on ait des garanties sur les conditions de sécurité dans lesquelles peuvent se dérouler ces campagnes au sein de nos établissements. Il s'agit de savoir dans quelles conditions matérielles et humaines sont réalisées les vaccins dans le cadre de cette campagne de vaccination", explique Marie-Caroline Hamon-Vinet, déléguée générale du réseau en Loire-Atlantique.
France Bleu