Atteinte d’un cancer, une patiente reçoit 25 séances de radiothérapie sur le mauvais sein

Selon l'Agence de sûreté nucléaire, un médecin se serait trompé en écrivant "sein droit" à la place de "sein gauche" sur "le compte-rendu de la consultation médicale initiale". L'erreur n'a été détectée qu'après 25 séances sur 28 prévues.

Une "erreur de latéralité". Une patiente a été victime d'une erreur médicale au CHRU Bretonneau de Tours, comme l'a révélé vendredi 10 novembre France 3 Centre-Val-de-Loire. Dans un communiqué, l'Agence de sûreté nucléaire (ASN) explique qu'une femme soignée pour un cancer du sein a reçu une série de rayons sur le mauvais sein au printemps dernier.

"Une erreur de latéralité (inversion droite-gauche) est survenue au cours de la préparation de traitement", indique l'ASN.

Événement de gravité 2 sur 7

L'erreur n'a été détectée qu'après 25 séances sur 28 prévues. La patiente était traitée par radiothérapie externe du sein, qui consiste à utiliser les rayonnements ionisants générés par un accélérateur de particules pour détruire les éventuelles cellules cancéreuses résiduelles après la chirurgie.

Selon l'ASN, un médecin se serait trompé en écrivant "sein droit" à la place de "sein gauche" sur "le compte-rendu de la consultation médicale initiale", ce qui aurait conduit ensuite à l'erreur médicale par le service d'oncologie et de radiothérapie de l'établissement.

"Compte tenu du surdosage de la région traitée à tort et du risque potentiel d’effets secondaires", l'ASN a classé cet événement à 2 sur une échelle allant de 0 à 7 allant par ordre croissant de gravité pour la patiente.

Déjà un précédent dans le même hôpital

"Ce n'est pas la première fois qu'un tel incident se produit à l'hôpital Bretonneau", explique à France 3 l'ASN, mentionnant une erreur concernant l'oreille d'un patient soigné dans cet établissement.

Ce dernier a par ailleurs réagit en évoquant des causes multiples qui ont mené à ces "graves" erreurs. "L'analyse des causes profondes de cet événement par le centre est en cours", écrit l'ASN.

"La patiente a été informée de l’erreur et de ses conséquences potentielles. Un nouveau plan de traitement a été proposé pour traiter le sein qui aurait dû l’être", poursuit l'agence. D'après les informations de France Bleu, la patiente a choisi de continuer à se faire soigner dans le même hôpital.

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