À la veille des vacances scolaires de fin d'année, le Collectif inter-hôpitaux a exprimé ce vendredi 22 décembre sa "plus vive inquiétude" sur l'état du système de santé et la dégradation de la qualité des soins prodigués.
"Le déni est irresponsable et l'inaction est coupable." Au surlendemain de la démission du ministre de la Santé et à la veille des vacances de fin d'année, le Collectif inter-hôpitaux (CIH), qui défend l'hôpital public français, a alerté Emmanuel Macron et son gouvernement sur l'état du système de santé.
"Le Collectif Inter-Hôpitaux exprime sa plus vive inquiétude sur l’état de notre système de santé et de sa capacité à prendre en charge les soins de la population", a-t-il écrit dans un communiqué.
Même s'il assure que les personnels soignants de l'hôpital public tenteront au mieux d'accueillir et prendre en charge les patients "quels que soient leur statut social, leur origine, leur nationalité, leur religion ou opinion politique", le collectif a souligné la dégradation des conditions d'accueil et de soins, au cœur d'une "situation catastrophique conséquence des politiques de santé menées par les gouvernements successifs".
Les mauvaises priorités du gouvernement
Mercredi, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a présenté sa démission, en réaction au vote de la loi immigration, nettement durcie en commission mixte paritaire par rapport à la version initiale et soutenu par le Rassemblement national. Il a été remplacé dans la foulée "en intérim" par la ministre déléguée chargée des professions de santé Agnès Firmin Le Bodo.
Une situation que déplore le Collectif inter-hôpitaux: "Le CIH s’inquiète qu’il n’y ait plus de ministre de la Santé titulaire dans cette situation critique et souligne que la santé est une des préoccupations principales des habitants de ce pays, loin devant l'immigration ou la restriction de l'accès à l'Aide médicale d'État, contraire aux valeurs des soignants."
Fermeture de lits d'hôpitaux, de services d'urgence, fuite des personnels soignants... Le CIH a souhaité mettre Emmanuel Macron "devant ses responsabilités" en martelant que "l'accès à la santé est un droit fondamental" mis en danger par les "politiques menées depuis plusieurs années".
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