L'exécutif va appliquer les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS). Lors d'un point presse, mardi 22 février, le ministère de la Santé a annoncé vouloir suivre l'avis de la HAS, en réservant la vaccination par Janssen à certains cas très particuliers. Cela signifie que les vaccins à ARNm doivent être privilégiés pour une première administration, ainsi que pour la dose de rappel.
Recommandation de reporter les injections prévues
Autorisé au sein de l’Union européenne depuis le 11 mars 2021, le vaccin Janssen est, contrairement à ceux développés par Pfizer/BioNtech et Moderna, un vaccin à vecteur viral comprenant un adénovirus (virus non pathogène pour provoquer une réponse immunitaire) qui doit être injecté en une seule dose.
Lundi 21 février, la Haute Autorité de santé a émis un avis dans lequel elle souligne que le vaccin Janssen entraîne "une légère augmentation du risque d’infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant" l’injection chez les adultes de moins de 75 ans. Elle s’appuie sur les conclusions de l’étude EPI-phare, rendues publiques le 18 janvier 2022.
Dans l’attente des conclusions de pharmacovigilance de l'Agence européenne du médicament (EMA), l’autorité publique indépendante recommande donc de reporter les injections prévues avec le vaccin Janssen, sauf chez les personnes à risque de forme sévère de la maladie qui présentent une contre-indication aux vaccins à ARN messager (ARNm).
Malgré le risque accru d’infarctus, l’exécutif se veut rassurant. "Il y a un signal faible, mais c'est un signal quand même, donc cela entraîne une attitude de prudence", a déclaré lors du point presse Alain Fischer, qui préside le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.
Source : Centre Presse