Variole du singe : l'OMS confirme plus de 2000 cas et un décès
Santé publique France annonce ce mercredi que 2239 cas confirmés de variole du singe ont été recensés dans le pays, la plus fréquemment en Île-de-France.
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Dans son point de situation du vendredi 22 juillet, Santé publique France a indiqué avoir recensé 1 567 cas de contaminations à la variole du singe depuis l’arrivée du virus sur le territoire national, au début du mois de mai. Soit 114 de plus que trois jours auparavant. Aucun décès n’a à ce jour été observé.
La majorité des cas recensés proviennent de l’Île-de-France (726). Les deux autres régions les plus touchées sont Auvergne-Rhône-Alpes (123) et Occitanie (97). Le profil des personnes contaminées n’a pas évolué depuis le début des observations. Excepté sept adultes de sexe féminin et deux enfants, tous les autres cas sont des hommes adultes. Parmi eux, 25 % ont moins de 30 ans et 25 % entre 43 et 84 ans. Santé publique France précise que 96 % des cas pour lesquels l’orientation sexuelle a été renseignée sont apparus chez des hommes ayant eu des relations sexuelles avec des personnes de même sexe.
Comme son nom l’indique, la variole du singe est une maladie infectieuse passée de l’animal à l’homme. Elle était habituellement transmise à l’homme dans des zones forestières en Afrique, par des rongeurs ou des primates.
Une transmission entre humains s’avère toutefois possible par contact direct avec des lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne infectée ainsi que via la salive. Le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite grandement la transmission, mais celle-ci peut aussi avoir lieu lors de contact avec l’environnement d’un malade. Pour cette raison, Santé publique France rappelle l’importance de respecter un isolement durant toute la durée de la maladie.
Les symptômes les plus courants correspondent à des éruptions génito-anale (dans 78 % des cas), sur d’autres parties du corps (72 %), à de la fièvre (76 %) ou à des infections des ganglions lymphatiques.
D’après les données collectées seules 3,4 % des personnes contaminées sont ou ont été hospitalisées, dont 3 % pour des complications. Ces complications surviennent en priorité chez les enfants et les personnes immunodéprimées, sous la forme de surinfections des lésions cutanées, d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques.
Vaccination et prévention
La Haute Autorité de santé recommandait, dans son avis du 7 juillet, qu’une vaccination soit proposée aux groupes les plus exposés au virus. Depuis le 11 juillet 2022, en plus des personnes qui ont eu un contact à risque avec une personne malade, le public reconnu à risque peut prendre rendez-vous pour se faire vacciner. Cela concerne les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes aux partenaires multiples, les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, les travailleurs du sexe et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.
Dans le même temps, des actions de prévention ont été mises en place, en lien avec des associations. Une communication cible les hommes ayant des relations avec d’autres hommes principalement, avec le site sexosafe.fr.
Les messages de prévention passent aussi par une campagne d’affichage et des spots sur des radios communautaires. Les associations présentes sur le terrain ont aussi distribué des prospectus sur le sujet lors des marches des fiertés et dans les lieux de convivialité. Depuis l’ouverture de la ligne, le numéro vert Monkeypox Info a sonné à près de 1 680 reprises, les appels provenant à 91 % d’hommes, en moyenne âgés de 39 ans.
Dans l’attente d’une décision de l’OMS concernant le niveau d’urgence sanitaire au niveau international, Santé publique France indique avoir d’ores et déjà renforcé sa surveillance et la diffusion de messages d’information et d’alerte à l’adresse des professionnels de santé.