Jeux Méditerranéens d'Oran 2022 : 309 athlètes français sélectionnés, Noesmoen et Basic porte-drapeaux
À Tokyo, les escrimeurs français se sont distingués avec deux titres olympiques à l’épée et au fleuret. À deux années de Paris 2024, Hugues Obry, entraîneur de l’épée avec les hommes, nous parle de ce passage aux Jeux méditerranéens et des ambitions françaises pour briller à domicile.
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A Tokyo, les escrimeurs français se sont distingués avec deux titres olympiques à l’épée et au fleuret. A deux ans de Paris 2024, Hugues Obry, entraîneur d’épée chez les hommes, nous parle de ce passage aux Jeux méditerranéens et des ambitions françaises de briller à domicile.
De notre envoyé spécial à Oran,
Après cinq ans passés en Chine, Hugues Obry, médaillé d’or par équipe aux JO d’Athènes en 2004, est de retour en France. En tant qu’entraîneur, il avait déjà dirigé le Tricolore jusqu’à Rio 2016. Quatre ans après le point zéro de Londres 2012, les tireurs français avaient relevé la barre au Brésil avec trois médailles, dont une en or à l’épée par équipe.
Un groupe solide pour Paris 2024
« J’ai beaucoup appris en Chine, avec une culture de la victoire où seule la médaille d’or compte. Je me sens mieux aujourd’hui et faire les Jeux Olympiques en France était un rêve. J’ai un groupe solide et on a mis le cap sur deux médailles d’or à Paris », annonce Hugues Obry. L’escrime reste la discipline qui a rapporté le plus de médailles à la France à tous les Jeux Olympiques modernes (123).
« Les Jeux Méditerranéens sont intéressants, car ils permettent à nos seconds couteaux de participer au projet Paris 2024. Je veux voir leur comportement quand il y a des médailles à gagner. A l’approche des championnats du monde (du 15 au 20 juillet 2022 au Caire), c’est un été très riche qui va nous permettre de passer des étapes “, se félicite Hugues Obry qui pointe notamment la bonne santé de l’escrime égyptienne pour le continent africain (voir encadré). C’est une équipe très jeune qui monte. Ceux qui sont à Oran seront aussi aux championnats du monde. Ils obtiennent des résultats au-delà du continent africain. Faites attention à eux et aussi aux athlètes turcs », indique Hugues Obry.
Fidéliser le public français entre deux Olympiades
« C’est un peu difficile à expliquer, mais l’escrime est un sport qui intéresse beaucoup les Français à l’heure des JO. Mais c’est difficile de retenir les gens pour leur faire regarder autre chose que les Jeux Olympiques. On ne se bat pas pour la notoriété, mais si les gens nous regardent, c’est encore mieux », précise Hugues Obry. Depuis Tokyo l’été dernier, la Fédération française d’escrime a enregistré 15 % de licenciés en plus. “ Il faut profiter des Jeux pour avoir plus de pratiquants, mais aussi trouver d’autres formes de communication pour les amener entre deux Olympiades ».
« Les Jeux Méditerranéens sont un événement que je veux utiliser comme rampe de lancement “, admet Daniel Jérent, médaillé d’or à Rio sous la houlette d’Hugues Obry. Victime d’un accident de la route en avril 2020 avec une double fracture du fémur, le Guadeloupéen est ravi de se retrouver dans l’ambiance des Jeux Méditerranéens après des mois difficiles. ” Ça me rappelle un peu Rio 2016 avec le village olympique. C’est un peu mon “petit moi” tome. Je commence déjà à penser à Paris et je ne veux pas rater l’événement. Quand on a goûté à la victoire, toute l’effervescence qu’il y a autour des JO, on a forcément envie de recommencer. On peut gagner à domicile espoir Daniel Jérent.
Surtout, se dit-il, heureux retrouver Hugues Obry. ” Le phénomène est de retour, avec sa rigueur et son esprit de groupe. Il nous aide à nous dépasser. A l’heure des Jeux, on est un sport respecté et il faut en profiter conclut Daniel Jérent.
Les progrès de l’Egypte dans l’escrime
L’Egypte accueillera les championnats du monde du 15 au 20 juillet au Caire. Né en Algérie d’un père égyptien et d’une mère algérienne, Alaaeldin Mohamed El Sayed Abouelkassem, qui pratique le fleuret en équipe nationale égyptienne, a remporté la première médaille olympique égyptienne en escrime aux JO de Londres en 2012 (bronze). Il souligne les progrès de son pays en escrime. ” A Tokyo, nous avons connu quatre quarts de finale. Nous avons une bonne fédération qui a une vision pour Paris 2024 et Los Angeles 2028. Nous avons beaucoup de jeunes. Nous manquons d’expérience. Nous devons participer à autant de compétitions que possible. Je rêve d’une médaille olympique par équipe. Ce serait une première pour l’Afrique », explique Alaaeldin Mohamed El Sayed Abouelkassem, seize titres de champion d’Afrique en poche.