Journée mondiale du tennis de table : Alexis et Félix Lebrun, deux jeunes frères qui veulent bousculer la hiérarchie mondiale
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Alexis et Félix Lebrun disputent les Championnats d’Europe par équipes de tennis de table 2023, du 10 au 17 septembre à Malmö, en Suède. Les deux jeunes frères qui ne se quittent jamais ambitionnent de marquer l'histoire du ping pong français à Paris 2024 avec un jeu décomplexé par rapport aux grandes nations telles que la Chine ou le Japon.
Voilà deux jeunes garçons pétris de talent qui sont en train de donner un coup de fouet au « ping » français. Félix Lebrun, 17 ans, a fait son entrée dans le top 15 du classement mondial ITTF, le 8 août dernier et continue de progresser au niveau planétaire. Alors que c'était son frère Alexis, 20 ans, qui avait le statut de numéro 1 français depuis plusieurs mois, cet honneur lui revient désormais.
L’oncle, déjà, faisait partie des meilleurs mondiaux et le papa, Stéphane, entraîneur à Montpellier d'où ils sont originaires, était un des meilleurs Français. « Ça nous a aidé, on nous a emmenés à la salle de ping-pong très tôt, on a baigné dedans », avance Félix, dit « Féfé ». « On parlait tout le temps de ping-pong, la passion vient de là », appuie Alexis, le plus fantasque des deux.
Depuis toujours, les deux frères ont eu en tête de devenir professionnels. Aujourd’hui, partenaires en double et adversaires à l'occasion, ils passent leur temps à traverser la planète pour les tournois. « On ne voit pas souvent notre famille et nos amis, mais on “kiffe” cette vie », raconte Alexis, regard franc, lunettes rectangulaires sur le nez et mental d'acier. Depuis une année, les deux garçons se sont fait un nom en Asie, continent majeur du tennis de table, où le nombre de pratiquants se compte en dizaines de millions.
Deux frères très complices dans la vie
Pour Emmanuel Rachez, responsable de la cellule Paris 2024 au sein de la Fédération française de tennis de table, en dehors d’être « très sympathiques », les deux têtes blondes, complices dans la vie, sont « très spectaculaires » dans leur façon de jouer. Peu de joueurs européens ont réussi à battre le numéro 1 mondial, le Chinois Fan Zhendong. Et Alexis Lebrun, avec son service impitoyable et sa puissance, l’a fait en quarts de finale du tournoi WTT Champions de Macao, en Chine, en avril dernier.
Emmanuel Rachez qui entraîne depuis 40 ans, ne se souvient pas d’avoir eu deux phénomènes tels que les frères Lebrun. « Ce sont deux talents hors norme, avec une cellule très performante autour d’eux et un club formateur (Montpellier) qui a fait un gros travail. Le terrain était favorable pour eux. Il y a quelques mois, le cadet a remporté les Jeux européens (son premier tournoi majeur, confirmant son talent précoce, en battant le Portugais Marcos Freitas en finale, ndlr). Mais n'oublions pas que pour l’instant, ils sont dans un rôle d’outsiders pour Paris 2024 », temporise-t-il à propos de ces deux joueurs hors normes et créatifs qui ne semblent pas être en porte-à-faux face à la pression.
« C’est super ce qu’ils font pour le tennis de table français et le sport en général. Ils font parler de nous. C’est rare d’avoir deux frères qui jouent aussi bien dans un même sport. Et en plus, ils ont des personnalités très intéressantes », appuie la joueuse tricolore Prithika Pavade à propos de ces deux ovnis.
Deux ambassadeurs hors norme
Pour tous les deux, Paris 2024 est un but, ils jouent principalement pour gagner de « grands titres ». S’ils brillent en 2024, leur fédération devrait voir affluer de jeunes gens dans les clubs de tennis de table à travers l’Hexagone. « Ça fait plaisir de promouvoir notre passion », disent en chœur ceux qui partagent au quotidien le même encadrement. « On fait tout ensemble », explique Alexis, qui veut penser au plaisir de jouer et non pas à « l’enjeu » dans quelques mois à Paris.
« Ils sont l’exemple de champions qui feront venir les gamins au tennis de table », avance Emmanuel Rachez. « Ils sont de plus en plus suivis sur les réseaux sociaux et on leur demande des selfies dans les aéroports », ajoute-t-il à titre d'exemple. Après la médaille d’argent de Jean-Philippe Gatien aux JO de Barcelone en 1992, le nombre de jeunes licenciés avait explosé en France.