Du centre de la galaxie NGC 2082, une galaxie spirale située à environ 60 millions d'années-lumière dans la constellation de la Daurade, nous arrive un puissant signal radio d'origine inconnue. Révélé par des astronomes lors de campagnes d'observations effectuées en 2019 et 2021 par différents télescopes, il répond au doux nom de J054149.24-641813.7.
Dans une étude publiée sur arXiv, ses découvreurs ont émis plusieurs hypothèses sur sa provenance, notamment en le comparant à d'autres signaux radio identifiés. Il rappellerait notamment, par son indice spectral et sa luminosité élevée, les sursauts radio rapides, souvent raccourcis par l'acronyme FRB pour « Fast Radio Burst ». Ces flashs mystérieux sont capables de libérer en quelques millièmes de seconde, autant d'énergie que le Soleil en une journée, mais leur origine reste non identifiée à ce jour.
Un quasar ou une radiogalaxie
Malheureusement, J054149.24-641813.7 n'atteint pas un niveau de luminosité suffisant pour être assimilé à un sursaut rapide, selon les chercheurs. Peu de candidats restent alors dans la course : parmi eux, figurent les quasars, les pulsars et certaines nébuleuses ou radiogalaxies. Mais presque chaque hypothèse a pour l'instant été écartée. Trop lumineuse pour correspondre à un rémanent de supernova mais « pas assez brillante pour être une radio persistante source avec un progéniteur FRB intégré », cette mystérieuse source possède un indice spectral plat, c'est-à-dire une source qui serait d'origine thermique.
Cet indice spectral élimine de plus une autre possibilité : le pulsar, un signal périodique provenant d'une étoile à neutrons qui tourne très vite sur elle-même. Ne reste plus que deux possibilités : quasar et radiogalaxie. Les quasars correspondent à des noyaux actifs de galaxie très brillantes, qui contiennent en leur centre un trou noir supermassif, tout comme la Voie lactée abrite en son centre Sagittarius A*.
Quant aux radiogalaxies, comme leur nom l'indique, ce sont des galaxies dont l'énergie émise provient d'ondes radio dues à des rayonnements synchrotrons. Mais, que la source corresponde à l'un ou l'autre, « nous pouvons nous attendre à voir une certaine absorption de Hi ; cependant, il n'y a actuellement pas de données Hi haute résolution pour NGC 2082 », concluent les chercheurs. Le mystère perdure encore.
Futura-Sciences