Ukraine-Russie : Ce qu’il faut retenir après six mois de guerre
Pour le jour de la fête nationale ukrainienne, le conflit entre dans son septième mois, alors qu’aucune issue ne point à l’horizon.
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L’Ukraine se battra « jusqu’au bout » sans « aucune concession ni compromis » avec la Russie, a lancé mercredi le président Volodymyr Zelensky dans un discours à la Nation le Jour de l’indépendance de son pays, qui marque aussi six mois d’invasion russe. Les autorités ukrainiennes ont interdit tout rassemblement public dans la capitale mercredi craignant des frappes russes et appelé les Ukrainiens à travers le pays à rester vigilants et à descendre dans les abris en cas de sirènes anti-aériennes. Cependant, les Ukrainiens ont tenté de garder un semblant de vie normale, malgré le contexte de guerre anxiogène, durant ces six premiers mois de conflit. Un contraste qui frappe dans les images qui vont suivre.
Ce 24 août, l’Ukraine célèbre le Jour de l’indépendance. Une journée symbolique qui intervient dans un contexte de forte tension.
Après un semestre de guerre, des dizaines de milliers de morts et d’immenses destructions, cet anniversaire de l’indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l’URSS ne donnera pas lieu à des festivités.
Cependant, les Ukrainiens tentent de garder un semblant de vie normale malgré le contexte de la guerre. Comme ici, au mois d’avril dans la ville à l’ouest du pays, Lviv, certes plus éloignée des combats.
A Kramatorsk, ville située dans le Donbass et pilonnée par les bombardements russes, cet adolescent continuait de se déplacer en skateboard en mai dernier.
A Bakhmut, sur le front de l’est, cette petite fille aidait sa famille de producteur de lait dans ses tâches quotidiennes, le 12 mai.
Tojours en mai, les couleurs vives du jouet de ce petit garçon contrastaient avec l’ambiance terne des bâtiments détruits de la ville de Borodyanka, après le passage de l’armée russe.
Même contraste saisissant avec cette jeune fille sur sa balançoire, le 7 juin.
A Irpin, en juin dernier, cette adolescente absorbée par son smartphone faisait abstraction pendant quelques instants du décor chaotique l’entourant.
L’été, c’est aussi la période des mariages, malgré les bombardements…
A Kiev, on continuait à faire du shopping en slalomant entre les sacs de sable, le 7 juin.
Et les distractions des visiteurs ont aussi changé…
Selon le dernier bilan militaire annoncé par Kiev, 9.000 soldats ukrainiens ont perdu la vie, depuis l’invasion du 24 février.
Six mois après le début de la guerre, les missiles continuent de pleuvoir quotidiennement sur Mykolaïv, grande ville du sud de l’Ukraine, mais les habitants constatent avec horreur ou résignation s’être adaptés à cette nouvelle réalité.
L’ONU a confirmé la mort de plus de 5.500 civils ukrainiens. Mais le bilan réel est vraisemblablement beaucoup plus important. Uniquement pour la ville du sud-est Marioupol, le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko, déclarait ainsi le 12 avril : « nous pouvons dire qu’entre 20.000 et 22.000 personnes sont mortes à Marioupol », la ville assiégée par les troupes russes.