Abdulilah al-Howeiti et son cousin Abdullah Dukhail al-Howeiti ont tous deux été condamnés à 50 ans de prison, assortis de 50 ans d’interdiction de voyager, pour avoir soutenu le refus de leur famille d’être chassés de chez eux dans la province de Tabuk, au Nord-Ouest de l’Arabie saoudite, à cause du projet de Neom.
Les jugements dans ces deux affaires, ont été rendus en août par la Cour pénale spéciale d’appel, selon Alqst.
Selon des informations non vérifiées, un tribunal saoudien aurait également condamné récemment un troisième membre des Howeitat à une longue peine de prison.
Les deux hommes condamnés figurent parmi les 150 Howeitat qui ont été emprisonnés pour leur résistance au projet Neom selon Alya al-Howeiti, activiste vivant au Royaume-Uni et membre de cette tribu.
Elle a indiqué que parmi les membres emprisonnés figurent les proches d’Abdul Rahim al-Howeiti, habitant de Tabuk abattu en avril 2020 à l’âge de 43 ans par les forces spéciales saoudiennes après avoir protesté contre les ordres d’expulsion du gouvernement, notamment dans des vidéos qu’il postait régulièrement sur YouTube.
L’un des frères d’Abdul Rahim est incarcéré et en grève de la faim depuis un mois, a indiqué Alya al-Howeiti à MEE.
Le projet Neom a été annoncé par le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) en 2017, lorsqu’il a promis la construction d’une ville futuriste sur la côte Nord-Ouest de l’Arabie saoudite.
,es autorités saoudiennes ont cherché à dégager les zones le long de la province de Tabuk, sur 170 km, de leurs habitants, dont beaucoup appartiennent à la tribu des Howeitat.
Depuis décembre, les membres de la tribu des Howeitat signalent l’escalade de la campagne des autorités saoudiennes pour les chasser de leurs terres. Parmi les nouvelles mesures figurent les coupures d’eau et l’électricité et le survol par des drones de surveillance.
La nouvelle initiative du gouvernement pour surveiller et chasser la tribu a débuté par l’arrestation d’un groupe d’hommes en décembre pour avoir planifié une manifestation pacifiste.
La tribu et les organisations de défense des droits de l’homme ont fait part de leurs inquiétudes aux sociétés françaises, britanniques et néerlandais travaillant sur la nouvelle mégapole saoudienne – 33 fois la superficie de New York, en les appelant à rompre leur engagement « à moins et jusqu’à ce que » les impacts néfastes en termes de droits de l’homme soient traités.