Le coût de la vie est le premier sujet de préoccupation pour près de la moitié des électeurs israéliens, selon un sondage publié jeudi dans le journal Israel Hayom, alors que les citoyens sont de nouveau appelés aux urnes dans cinq jours.
Selon l'enquête, 49% des électeurs affirment que la hausse des prix dans tous les secteurs et les difficultés à terminer le mois sont les problèmes qui génèrent le plus d'angoisse.
La situation sécuritaire arrive en deuxième position des questions les plus préoccupantes pour 19% des personnes interrogées, suivies des profondes divisions qui rongent le pays (12 %).
Viennent ensuite la gouvernance dans le Néguev, la Galilée et les villes mixtes (9%), la menace iranienne (3%) et les problèmes de transport (2%). Les 6 % restants des personnes interrogées ont évoqué d'autres sujets de préoccupation.
Israel Hayom a également noté que les élections actuelles diffèrent des élections précédentes dans la mesure où, en surface, presque tous les ménages en Israël luttent contre le coût élevé de la vie.
Dans le même temps, les grands partis n'ont pratiquement pas abordé les questions économiques dans la campagne, alors que la vie chère sévit depuis des années en Israël, excluant les plus pauvres de l'euphorie du boom économique de la "start-up nation".
Avec l'envolée récente des prix de la nourriture, même les classes moyennes semblent précarisées.
En 2021, le magazine The Economist avait classé Tel-Aviv comme la ville la plus chère au monde, devant Paris, Hong Kong et New York, avec les prix de l'immobilier qui ont explosé ces dernières années en Israël, pays dont la croissance est dopée par l'essor des hautes technologies.
À un coût de la vie déjà prohibitif s'est greffée cette année une inflation record en plus d'une décennie -4,6 % ces 12 derniers mois-, selon les chiffres publiés en octobre par le Bureau central des statistiques.
Le sondage a été réalisé auprès de 1 201 personnes représentatives de la société israélienne adulte. La marge d'erreur est de 2,7%.