La frappe ukrainienne de vendredi sur le siège de la flotte russe de la mer Noire en Crimée a été « mise en oeuvre à la demande des services de renseignement américain et britannique » et coordonnée avec eux, a accusé mercredi la diplomatie russe.
« Il n’y a pas le moindre doute que l’attaque a été planifiée à l’avance avec l’utilisation de moyens de renseignements occidentaux, d’équipement satellite de l’OTAN, d’avions de reconnaissance », a affirmé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Elle a « été mise en oeuvre à la demande des services de renseignement américain et britannique et en étroite coordination avec eux », a-t-elle ajouté lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
La Crimée, région ukrainienne annexée par Moscou en 2014, est au coeur du dispositif militaire russe dans son offensive contre l’Ukraine, à la fois pour approvisionner les troupes occupant le sud ukrainien et pour mener des frappes.
Kiev, en pleine contre-offensive, s’efforce de porter le combat jusque dans cette péninsule où elle multiplie les attaques de missiles et de drones ces dernières semaines.
Londres et Washington n’ont pour l’heure pas réagi aux accusations de la diplomatie russe.
L’Ukraine avait affirmé avoir tué, lors de l’attaque de vendredi, une trentaine d’officiers, dont le commandant de la flotte en mer Noire, Viktor Sokolov.
Mais le ministère russe de la Défense a publié mardi des images montrant ce responsable en train de participer à une visioconférence.
Dans la foulée, les forces d’opérations spéciales ukrainiennes ont annoncé être en train de « clarifier » leurs informations, notant que l’identification des victimes était difficile.
Mercredi, la chaîne de télévision Zvezda, média officiel de l’armée russe, a pour sa part diffusé sur Telegram une courte interview vidéo non datée censée montrer le commandant Viktor Sokolov, dans laquelle il vante les succès de ses troupes.
Le Devoir