Poursuivi pour diffamation aggravée, le polémiste d’extrême droite et ex-candidat à la présidentielle a écopé de 4 000 euros d’amende ce jeudi 28 septembre.
Les mouvements LGBT et féministes auraient «asservi l’appareil d’Etat à leur idéologie et donc à leurs caprices» : le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour a de nouveau été condamné, ce jeudi 28 septembre, pour diffamation aggravée après ces propos datant de 2019. Il a écopé de 4 000 euros d’amende pour injure homophobe. «Nous faisons immédiatement appel de cette décision», a déclaré son avocat, Me Olivier Pardo.
En plein débat sur la PMA pour toutes au Parlement, entrée en vigueur en 2021, l’ex-candidat à la présidentielle avait tonné le 15 octobre 2019 sur le plateau de CNews : «Avec la force des mythes de ces minorités, avec leurs relations dans les médias, dans la justice, au sein de l’appareil d’Etat, ils ont asservi l’appareil d’Etat à leur idéologie et donc à leurs caprices». Il ajoutait, au milieu de ce débat crasse d’une vingtaine de minutes avec l’essayiste libéral Nicolas Bouzou, craindre que ne se «désagrège la société parce qu’on va avoir des enfants sans père».
«Rien de moins que la théorie du grand remplacement décliné à la sauce LGBT», avait résumé avant l’audience à Libération Me Etienne Deshoulières, l’avocat de Stop Homophobie, Mousse et Adheos, les trois associations de défense des droits LGBT+ s’étant constituées parties civiles.
«Wokistes»
Lors du procès le 20 juin, le conseil du polémiste, Me Olivier Pardo, avait tenté de son côté de jouer la carte de la distinction entre «les mouvements LGBT et féministes radicaux», «wokistes» en d’autres termes et non les personnes LGBT+.
La qualification des faits en «diffamation» avait, elle, posé question à la procureure Sophie Touchais, qui pointait des propos «imprécis» et avait déroulé des possibilités de requalifications sur lesquelles elle émettait également des réserves.
Liberation