À Gaza, de « violents combats » en cours avec l'armée israélienne, selon le Hamas
Au 21e jour du conflit au Proche-Orient, l'armée israélienne a encore intensifié ses bombardements sur la bande de Gaza, coupée du monde par l'interruption des réseaux téléphoniques et d’Internet.
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D'intenses bombardements israéliens sont en cours ce vendredi soir 27 octobre dans la bande de Gaza. L'ONU, qui a approuvé ce vendredi soir une résolution demandant une « trêve humanitaire immédiate » entre le Hamas et Israël, redoute une « avalanche sans précédent de souffrances » pour les civils à Gaza. Dans une déclaration télévisée, le porte-parole de l'armée israélienne a également annoncé « étendre ses opérations terrestres ce soir » à Gaza, tandis que le Hamas appelle le monde à « agir immédiatement » pour faire cesser les bombardements israéliens.
L'armée israélienne a annoncé ce vendredi soir « étendre ses opérations terrestres ce soir » à Gaza. De son côté, le Hamas a appelé le monde à « agir immédiatement » pour faire cesser les bombardements israéliens, qui se sont largement intensifiés ce vendredi soir.
L’Assemblée générale de l'ONU a approuvé une résolution non contraignante, portée par la Jordanie, qui demande une « trêve humanitaire immédiate » entre le Hamas et Israël. Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, redoute une « avalanche sans précédent de souffrances ».
Selon le gouvernement du Hamas, les communications via les réseaux sociaux et internet ont été totalement coupés dans la bande de Gaza, isolant la population.
21h40 (TU) : Sur son compte X (ex-Twitter), le média Al Jazeera a diffusé une vidéo de Tareq Abu Azzoum, leur correspondant à l'intérieur de la bande de Gaza, au moment où, comme le rapporte-t-il, la coupure de la connexion des réseaux et d'internet a eu lieu plus tôt dans la soirée. « Si vous nous entendez, nous sommes complètement isolés ici. Nous n'avons pas de réseau téléphonique. Nous n'avons pas de connexion internet. Nous n'arrivons même pas à contacter nos proches dans différentes parties du territoire. Nous entendons juste des bombardements constants. Tout le monde est très terrifié et a très peur. »
« Même les stations locales de radio sont interceptées par le porte-parole de l'armée israélienne qui diffuse des mises en garde orales », décrit de son côté Safwat Kahlout, un autre journaliste d'Al Jazeera à Gaza.
21h20 (TU) : Dans un tweet sur X, Catherine Russell, la directrice exécutive de l'ONG Unicef, informe que l'association a perdu tout contact avec ses équipes présentes dans la bande de Gaza. « Je suis très préoccupée pour leur sécurité, durant une nuit supplémentaire d'horreur totale pour un million d'enfants dans Gaza. Toutes les personnes humanitaires et les enfants qu'elles aident doivent être protégés à tout prix », a-t-elle imploré.
Médecins sans frontières, le Comité international de la Croix-Rouge, ainsi que le Croissant-Rouge palestinien affirment aussi avoir perdu le contact avec leur staff sur place.
21h (TU) : « Nous saluons la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU appelant à une trêve humanitaire immédiate et nous réclamons sa mise en œuvre immédiate afin de permettre de fournir carburant et aide humanitaire aux civils », a réagi dans un communiqué le Hamas.
20h55 (TU) : Dans une interview accordée à la chaîne américaine ABC News, un des porte-paroles des forces de défense israéliennes, Peter Lerner, explique que cette annonce des « opérations terrestres étendues » ne constituent pas la grande invasion terrestre attendue d’Israël sur la bande de Gaza. « Nous sommes en train de mener des activités claires et efficaces pour créer de meilleures conditions pour de futures opérations optimales sur le terrain », a-t-il précisé.
20h34 (TU) : « Honte à vous ! », a lancé l'ambassadeur israélien à l'ONU, qualifiant « d'infamie » le vote par l'Assemblée générale de la résolution réclamant une « trêve humanitaire », mais sans mentionner le Hamas. « C'est un jour sombre pour l'ONU et pour l'humanité », a fustigé Gilad Erdan.
Il a également assuré qu'Israël continuerait à utiliser « tous les moyens » à sa disposition pour « débarrasser le monde du mal que représente le Hamas » et « ramener les otages chez eux ».
20h24 (TU) : Le Hamas a fait état de « violents combats », ce vendredi soir, entre ses combattants et les forces israéliennes qui, selon le mouvement islamiste palestinien, ont effectué des incursions au sol dans deux secteurs de la bande de Gaza. « Nous faisons face à des incursions israéliennes au sol à Beit Hanoun (nord) et al Boureij (centre). De violents combats sont en cours », a détaillé la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, dans un communiqué.
20h20 (TU) : Une invasion de Gaza par Israël provoquerait une « catastrophe pour des années », avertit sur X le ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi depuis New York, où il assistait à la réunion de l'ONU. Dans un autre tweet, il salue l’approbation de la résolution présentée par la Jordanie à l’Assemblée générale de l’ONU demandant une « trêve humanitaire immédiate ».
Adopter cette résolution « représente une position claire contre la guerre israélienne, contre le meurtre des Palestiniens et contre les crimes de guerre, du côté du droit international », détaille-t-il.
19h58 (TU) : L’Assemblée générale de l'ONU approuve la résolution demandant une « trêve humanitaire immédiate » entre le Hamas et Israël. La résolution non contraignante, fustigée par Israël et les États-Unis qui ont dénoncé l'absence de mention du Hamas, a recueilli sous les applaudissements 120 votes pour, 14 contre, et 45 abstentions, sur les 193 membres de l'ONU.
Le texte élaboré par la Jordanie au nom du groupe de 22 pays arabes « demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités ». La précédente version réclamait un « cessez-le-feu immédiat ».
19h55 (TU) : L’on assiste depuis quelques heures à une intensification des frappes aériennes sur la bande de Gaza, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Le porte-parole militaire israélien a indiqué que l’armée de l’air frappe des cibles souterraines de manière très significative, notamment au nord-ouest de la ville de Gaza. À partir de ce vendredi, les forces terrestres vont étendre leurs activités dans la bande de Gaza, l'a annoncé l'armée israélienne.
Côté palestinien, l’on fait état de plusieurs incursions terrestres et on parle également d’affrontements, mais rien de confirmé à ce stade. Autre signe sans doute révélateur d’une nouvelle phase de l’offensive israélienne dans l’enclave palestinienne : une cyber-attaque dans la bande de Gaza. De sources palestiniennes ont indiqué que l’internet a été totalement coupé et que les Gazaouis ont difficilement accès aux réseaux de téléphonie mobile.
19h25 (TU) : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réagi sur X (ex-Twitter) en appelant à un cessez-le-feu humanitaire et la libération inconditionnelle des otages détenus par le Hamas. « Tout le monde doit prendre ses responsabilités. C'est un moment de vérité, l'Histoire nous jugera », écrit-il.
19h20 (TU) : Un haut responsable du Hamas palestinien a affirmé que son mouvement était « prêt » pour faire face à une éventuelle offensive terrestre israélienne contre la bande de Gaza, après que l'armée israélienne a annoncé y « étendre » ses opérations terrestres vendredi soir.
« Si Benyamin Netanyahu décide d'entrer à Gaza ce soir, la résistance est prête », a déclaré sur Telegram Ezzat al-Risheq, membre du Hamas, ajoutant que « la terre de Gaza engloutira les lambeaux des soldats » israéliens.
19h10 (TU) : Les États-Unis se sont déclarés favorables ce vendredi à une « pause humanitaire » afin de laisser entrer l'aide dans la bande de Gaza. « Nous pouvons soutenir des pauses humanitaires afin de laisser entrer (de l'aide), ainsi que permettre de faire sortir des gens, et cela comprend aussi l'entrée d'essence et le rétablissement de l'électricité », a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
19h06 (TU) : Avant qu'internet et que les communications ne soient coupés à Gaza, notre correspondant à Gaza, Sami Boukhelifa, a pu contacter ce vendredi Rami, un jeune père de famille gazaoui. Dans un témoignage bouleversant, il raconte la tragédie que subit la population depuis le 7 octobre. Depuis le début de l'attaque du Hamas sur Israël il y a trois semaines, plus de 7000 personnes sont mortes dans la bande de Gaza.
18h (TU) : Le Hamas palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza a appelé le monde à « agir immédiatement » pour faire cesser les bombardements israéliens qui se sont considérablement intensifiés vendredi soir contre le territoire palestinien.
« Nous demandons aux pays arabes et musulmans et à la communauté internationale d'assumer leurs responsabilités et d'agir immédiatement pour faire cesser les crimes et les massacres contre notre peuple », a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
Selon le Hamas, « couper les communications et internet dans la bande de Gaza et intensifier les bombardements par air, mer et terre sur les quartiers résidentiels augurent de nouvelles tueries que l'occupant entend commettre à l'abri des regards des médias et du monde ». Il a fait porter à Israël, son allié américain « ainsi qu'à tous les pays qui le soutiennent, la pleine responsabilité de ces tueries atroces ».
16h49 (TU) : Le Hamas a annoncé avoir tiré « des salves de roquettes » sur Israël. Le porte-parole de l'armée israélienne a annoncé « étendre ses opérations terrestres ce soir » à Gaza. L’armée israélienne indique aussi avoir augmenté ses frappes sur Gaza de « manière très significative » ce vendredi. « Nous continuerons à frapper dans la ville de Gaza et ses environs », a ajouté le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari dans une déclaration télévisée.
16h30 (TU) : « Sans un changement fondamental, la population de Gaza va subir une avalanche sans précédent de souffrance humaine », a alerté en parallèle ce vendredi le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. « Beaucoup plus » de gens vont « bientôt mourir » en raison du siège imposé par Israël à Gaza depuis le 9 octobre, a affirmé de son côté à Jérusalem le patron de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.
L'ONU, préoccupée aussi par d'éventuels « crimes de guerre », réclame une trêve des combats, seule option selon elle pour acheminer l'aide humanitaire indispensable aux besoins des quelque 2,4 millions de Gazaouis.
Gaza a un besoin urgent d'aide humanitaire « significative et continue », a affirmé Philippe Lazzarini. « Les services de base s'effondrent, les réserves de médicaments, de nourriture et d'eau s'épuisent, les égouts commencent à déborder dans les rues de Gaza », a-t-il décrit à l’AFP.
16h33 (TU) : Les communications et internet ont été coupés, selon le gouvernement du Hamas. Les bombardements « par air, mer et terre » sont « les plus violents depuis le début de la guerre », a affirmé le Hamas, accusant Israël de « préparer des massacres ».
Le Croissant rouge palestinien a annoncé sur X (anciennement Twitter) avoir « perdu le contact avec son centre opérationnel et toutes (ses) équipes dans la bande de Gaza, à cause de la coupure des communications hertziennes et cellulaires et d'internet par les autorités israéliennes. »
16h22 (TU) : L'armée israélienne mène vendredi soir d'intenses bombardements, « sans précédent » depuis le début de la guerre, sur le nord de la bande de Gaza, notamment Gaza-ville, selon des images de l'AFP et le mouvement islamiste palestinien du Hamas.