Pierre Stambul livre la position de l’Union Juive française pour la paix (UJFP) sur les récentes évolutions du conflit israélo-palestinien. Il dénonce « une guerre de destruction du peuple palestinien. »
Porte-parole de l’Union juive française pour la paix (UJFP) tient pour responsables de l’escalade de violence au Proche-orient la politique coloniale de l’État hébreux et l’impunité systématique que lui accordent les pays occidentaux. Pour ce fils d’un des rares survivants du groupe Manouchian, la gauche française doit durcir le ton sur la condamnation des crimes de l’État israélien contre le peuple palestinien.
Quel regard portez-vous sur la situation à Gaza ?
On est dans une situation qui ressemble de plus en plus à un génocide. J’ai toujours hésité en tant que juif à utiliser ce mot. Mais c’est bien ce à quoi nous assistons. Les images qu’on reçoit depuis Gaza montrent des quartiers entiers détruits, des enfants fouillant dans les débris des souvenirs de ce qui a été leur vie. On compte des milliers de morts. À Jabaliya, tout près de la frontière nord, Israël a ordonné l’évacuation de l’hôpital qui accueille des milliers de blessés. Des centaines mourront si elle a lieu. L’expulsion en masse de centaines de milliers de Gazaouis vers le Sinaï serait une deuxième Nakba. Si rien n’est fait, on va avoir dans quelques jours des centaines de milliers de réfugiés sous les tentes comme en 1948.
L’Humanité