Les États-Unis, par le biais du chef de la diplomatie Antony Blinken, continuent de pousser pour des « pauses humanitaires » à Gaza. Une position qui ne suffit pas à rassurer une partie de la population américaine qui manifeste depuis des semaines pour un cessez-le-feu total. Ils étaient encore des dizaines de milliers, ce week-end, à marcher à Washington DC et dans d’autres villes. Et à un an de la présidentielle, cette guerre met Joe Biden dans une situation délicate. Sa popularité auprès des électeurs musulmans a chuté au cours des 3 dernières semaines.
« J’ai voté pour Joe Biden en 2020. Et avant ça, j’ai voté pour Hillary Clinton et Obama, les deux fois ». Depuis qu’il est en âge de voter, Ali vote pour le Parti démocrate. Il comptait revoter pour Joe Biden pour la présidentielle de 2024, mais ces dernières semaines, il a changé d’avis. « Je ne vais pas soutenir un criminel de guerre qui est complice dans le génocide de gens innocent. Mes impôts contribuent directement à la mort de milliers de Palestiniens innocents ».
Comme Ali, de plus en plus de musulmans américains critiquent la position actuelle de l'administration Biden et sa gestion de la guerre à Gaza.
« Ils leur ont donné le feu vert total, sans poser de questions, sans demander des comptes à Israël pour ses actions », déclare un homme.
« Honnêtement, le soutien sans faille de Joe Biden à Israël est anti-américain. Notre pays croit en la liberté, en la justice pour tous. Et ce qu’Israël fait en ce moment, c’est clairement une violation des droits des Palestiniens », estime cette femme.
En 2020, plus de 65% des musulmans américains ont voté pour Joe Biden. Un récent sondage montre que ce soutien est désormais tombé à moins de 17%. Dans les États-clés, comme le Michigan, qui concentrent un grand nombre de musulmans, beaucoup comptent voter blanc ou pour un candidat indépendant, et peu importe si cela signifie une victoire de Donald Trump.
RFI