Guerre Israël-Hamas : Benyamin Nétanyahou dit s'être rendu à Gaza et annonce une "intensification" des combats
Le premier ministre israélien a annoncé s’être rendu dans l’enclave palestinienne. De retour à Jérusalem, il s’est fait chahuter par des familles d’otages lors d’une session spéciale du Parlement consacrée à la question.
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La voiture, ainsi qu'un autre véhicule qui pourrait avoir été utilisé par les commandos du Hamas lors de leur attaque sur le sol israélien, ont été trouvés, selon un communiqué de l'armée israélienne, dans l'enceinte de l'hôpital indonésien à Beit Lahia (nord), hors-service après avoir été pris d'assaut par des soldats israéliens le 24 novembre.
"Dans l'enceinte de l'hôpital, nous avons trouvé un camion Toyota blanc du même type que celui utilisé par les terroristes du Hamas lors du massacre du 7 octobre, ainsi que des armes supplémentaires, a affirmé l'armée. De plus, dans la même enceinte et dans une zone délimitée, une voiture Toyota Corolla avec une plaque d'immatriculation israélienne a été trouvée, appartenant à la famille du défunt Samer Talalka."
Selon elle, "des fragments de RPG et des traces de sang, identifiés comme appartenant à un autre otage, ont été trouvés dans le véhicule. La découverte du véhicule relie directement l'hôpital aux événements brutaux du 7 octobre." Cette information n'a pu être vérifiée de source indépendante.
Samer Talalka, un bédouin, est l'un de trois otages israéliens que l'armée israélienne a annoncé le 15 décembre avoir tués "par erreur" lors de ses opérations dans la bande de Gaza.
Benjamin Netanyahu tancé par des familles d'otages.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a été chahuté lors d'un discours au Parlement par des familles d'otages, retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas il y a 80 jours.
"Maintenant, maintenant !", ont scandé des parents d'otages à plusieurs moments du discours alors que le Premier ministre déclarait que les forces israéliennes avaient besoin de "plus de temps" pour obtenir leur libération.
156 soldats israéliens ont été tués depuis le début de la phase terrestre de la guerre fin octobre.
Nouveau bilan de 20.674 morts à Gaza, selon le Hamas.
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont fait 20.674 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
Il fait également état de plus de 54.536 blessés depuis cette date.
De retour de Gaza, Benjamin Netanyahu annonce une "intensification" des combats.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé s'être rendu à Gaza aujourd'hui et promis "une intensification" des combats en cours dans le territoire palestinien contre le Hamas.
"Je reviens maintenant de Gaza. Nous n'arrêtons pas, nous continuons de nous battre et nous intensifions les combats dans les jours à venir et ça sera une longue guerre qui n'est pas près de finir", a-t-il déclaré devant les élus de son parti, le Likoud, selon un communiqué de ce dernier.
l'OMS s'alarme du nombre de patients affamés dans les hôpitaux de Gaza
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) s'est alarmée du nombre de patients affamés que ses équipes ont rencontrés dans plusieurs hôpitaux de Gaza au cours du week-end.
Samedi, une mission dirigée par l'OMS s'est rendue dans des hôpitaux de la ville de Gaza, permettant notamment la livraison de plus de 19.000 litres de fioul à l'hôpital al-Chifa, le plus grand du territoire palestinien, qui avait été assiégé par l'armée israélienne en novembre, a annoncé dimanche soir sur X (ex-Twitter) le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Ce que les membres de la mission du 23 décembre ont constaté, "c'est un désespoir croissant dû à la faim", a déclaré M. Tedros, qui a plaidé pour "une augmentation immédiate de (l'acheminement de) la nourriture et de l'eau pour garantir la santé et la stabilité de la population".
Selon le patron de l'OMS, "les combats incessants et un nombre massif de blessés ont mis les capacités (de l'hôpital al-Chifa) à genoux". L'établissement ne peut fournir en l'état "que des premiers soins les plus basiques".
Sean Casey, membre de la mission de l'OMS, a décrit dans l'hôpital al-Chifa des services de chirurgie surchargés, précisant qu'il n'avait pas pu évaluer le fonctionnement des blocs opératoires "car il y a des gens à l'intérieur et ils n'ouvrent pas la porte".
"Toutes les personnes à qui nous parlons ont faim", ajoute-t-il dans sa vidéo tournée dans l'hôpital al-Chifa et postée sur X. "Il y a un risque de famine", met-il en garde.
Le chef de l'OMS a d'ailleurs rapporté que des habitants désespérés s'étaient emparés d'aide alimentaire à bord d'un camion qui faisait route vers l'hôpital.
"Dans ce contexte de graves pénuries alimentaires, la quête de nourriture (...) pousse certains - désespérés - à prendre de la nourriture des camions de livraison", écrit M. Tedros.
Les équipes de l'OMS ont également visité les maternités Al-Sahaba et Al-Helou, qui enregistrent conjointement jusqu'à 35 naissances par jour, le tout sur fond de pénurie de carburant pour faire tourner les générateurs, de nourriture, d'eau, d'oxygène, d'antibiotiques et de produits anesthésiants.
Le pape dénonce "la situation humanitaire désespérée" à Gaza
Le pape a dénoncé lundi dans son traditionnel message de Noël "la situation humanitaire désespérée" des Palestiniens dans la bande de Gaza, appelant à la libération des otages encore retenus et à un cessez-le-feu.
"Je demande que cessent les opérations militaires, avec leur effroyable suite de victimes civiles innocentes, et que l'on remédie à la situation humanitaire désespérée en ouvrant à l'arrivée de l'aide humanitaire", a déclaré le pape François, 87 ans, dans son traditionnel discours "Urbi et Orbi" ("à la ville de Rome et au monde").
Pas de répit à Gaza pilonnée par Israël
L'aviation et l'artillerie israéliennes continuent lundi de bombarder massivement la bande de Gaza au 80e jour d'un conflit qui n'offre aucun répit aux civils menacés de famine selon l'ONU, malgré des pressions internationales pour un cessez-le-feu.
Tôt lundi, un bombardement a fait 12 morts près du petit village d'Al-Zawaida (centre), selon le ministère de la Santé du Hamas.
D'intenses bombardements ont eu lieu dans la nuit à Rafah et à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien surpeuplé, soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans et à un siège total depuis plus de deux mois.
A Khan Younès, des frappes ont fait au moins 18 morts. Au moins 70 personnes ont par ailleurs été tuées dans une frappe dimanche sur le camp de réfugiés d'al-Maghazi, toujours selon le Hamas. L'armée israélienne a indiqué "enquêter" sur cet "incident" et respecter le droit international.
Côté israélien, plus d'une quinzaine de militaires sont morts ces trois derniers jours. Lundi matin, l'armée a annoncé la mort de deux nouveaux soldats, portant à 156 le nombre de ses pertes depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien le 27 octobre.
Noël en berne à Bethléem, les combats font rage à Gaza
Un voile de tristesse enveloppe dimanche 24 décembre la ville de Bethléem qui célèbre un Noël sombre marqué par la guerre dans la bande de Gaza où l'armée israélienne a intensifié ses opérations au 79e jour d'un conflit qui laisse les civils au bord de la famine selon l'ONU.
"Notre cœur, ce soir, est à Bethléem", a déclaré le pape François lors de la messe de Noël à Rome, alors que les bombardements sur le petit territoire palestinien sous blocus israélien depuis plus de 16 ans, se sont poursuivis dimanche.
Une frappe sur des maisons dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi, dans le centre de la bande Gaza, a tué au moins 70 personnes, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.
Côté israélien, le décès d'un soldat tué à Gaza a porté à 154 le nombre de soldats tués depuis le début de l'offensive terrestre le 27 octobre.
"Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre", avait déclaré dimanche matin le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une réunion avec son gouvernement.
Plus tard dans la journée, il a indiqué que l'armée israélienne "intensifiait la guerre dans la bande de Gaza".
A quelques heures de la veillée de Noël, l'ambiance était à la sobriété à Bethléem, en Cisjordanie occupée, haut-lieu du christianisme.
Un voile de tristesse enveloppe la ville qui se pare habituellement de ses habits de fête. A quelques mètres de la basilique de la Nativité, une couveuse à été installée, avec, à l'intérieur, un petit Jésus allongé sur un keffieh rouge et blanc.
Les chrétiens palestiniens -- environ 50.000 dont un millier à Gaza -- n'ont pas le coeur aux célébrations, largement annulées par la municipalité, qui s'est dit en deuil.
Le ministère de la Santé du Hamas annonce 70 morts dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche 24 décembre, qu'au moins 70 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur des maisons dans un camp de réfugiés dans la bande de Gaza.
Le ministère, qui avait dans un précédent bilan fait état d'au moins 60 morts, a affirmé que la frappe israélienne avait détruit au moins trois maisons dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza.
Ce bilan n'a pas pu être confirmé de source indépendante dans l'immédiat. Interrogée, l'armée israélienne a indiqué qu'elle "vérifie" l'information.
Le porte-parole du ministère de la Santé Ashraf al-Qudra a affirmé que la frappe avait détruit "un pâté de maisons habitées", et que le bilan était "susceptible de monter" en raison du grand nombre de familles qui s'y trouvaient au moment du bombardement.
Par ailleurs, dix membres d'une même famille ont été tués dimanche dans une frappe israélienne sur leur maison dans le camp de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, toujours selon le ministère de la Santé du Hamas.