La cheffe de la diplomatie française a dénoncé dimanche dans une petite localité proche de Ramallah les violences commises par des colons israéliens en Cisjordanie occupée qui "minent la perspective d'une solution politique" avec Israël.
"Ce sont des actes graves qui minent la perspective d'une solution politique et qui fragilisent l'Autorité palestinienne, qui peut-être même peuvent pousser à de nouveaux développements et à une déstabilisation de la Cisjordanie, ce qui n'est pas, encore une fois, dans l'intérêt bien compris d'Israël", a déclaré Catherine Colonna.
La ministre a rencontré dans le village d'al-Mazra'a al-Qibliya, dans le gouvernorat de Ramallah, des producteurs d'olives lui ayant expliqué qu'après avoir été menacés et chassés de leurs terres par des colons, ils n'ont pu effectuer leur récolte, selon des journalistes de l'AFP.
Elle a jugé "important de se rendre compte d'une réalité que nous connaissons par ailleurs mais de la voir sur le terrain et avec ses yeux et la vision que nous avons de toutes ces collines qui, progressivement sont colonisées par une colonisation dont je rappelle qu'elle est illégale au regard du droit international".
La France a d'ores et déjà indiqué qu'elle travaillait à des sanctions contres les colons responsables de violences. Vendredi, l'Union européenne, l'Australie, le Canada, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suisse ont exhorté Israël à "prendre des mesures concrètes pour faire cesser la violence sans précédent des colons israéliens en Cisjordanie occupée".
La violence s'est en effet dramatiquement intensifiée dans ce territoire palestinien occupé depuis 1967, après les attaques sanglantes perpétrées le 7 octobre par le groupe islamiste palestinien Hamas en Israël où quelque 1.140 personnes ont été tuées et environ 250 prises en otages.
Depuis lors, près de 300 personnes y ont été tuées par les tirs israéliens et les attaques des colons, selon des responsables palestiniens.
En riposte aux massacres du Hamas sur le sol israélien, Israël a lancé une intense campagne de bombardements puis une offensive au sol qui, selon le ministère de la Santé du Hamas, ont fait plus de 18.800 morts dans la bande de Gaza.
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